Thèse soutenue

Maladie parodontale, microbiote et fer

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Auteur / Autrice : Émile Boyer
Direction : Martine Bonnaure-MalletVincent Meuric
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences odontologiques
Date : Soutenance le 09/12/2019
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : ComuE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Foie, métabolismes et cancer (Rennes ; 2010-2016)

Mots clés

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Résumé

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Dans la cavité buccale, la santé parodontale repose sur un équilibre entre la communauté bactérienne sous-gingivale et la fonction immunitaire de l’hôte, toutes deux compatibles avec un état sain. Le modèle pathophysiologique actuel de la parodontite chronique montre un cercle vicieux entre un microbiote dysbiotique et une dérégulation de la réponse inflammatoire. Alors qu’un nombre croissant d’associations entre maladie parodontale et pathologie systémique sont rapportées, ce travail décrit comment une maladie génétique de surcharge en fer — l’hémochromatose héréditaire liée au gène HFE — est susceptible d’influencer l’équilibre hôte–microbiote au sein du sillon sous-gingival. Les études transversales, clinique et microbiologique, que nous avons menées, ont ainsi montré un impact du coefficient de saturation de la transferrine sur la sévérité de la parodontite, probablement en lien avec la sélection d’espèces pathogènes pour le parodonte. Cependant, l’analyse morphométrique du modèle murin de l’hémochromatose héréditaire Hfe(–/–) a révélé des altérations de la micro-architecture de l’os alvéolaire mandibulaire, suggérant un dérèglement du remodelage osseux. Un croisement entre deux modèles animaux, parodontite induite par Porphyromonas gingivalis et Hfe(–/–), a donc été mis en œuvre, afin d’explorer les mécanismes de cette association entre excès de fer, dysbiose bactérienne et parodontite.