Identification et modulation des voies moléculaires impliquées dans l’agressivité du mélanome cutané
Auteur / Autrice : | Arthur Gautron |
Direction : | David Gilot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biochimie, biologie moléculaire et cellulaire |
Date : | Soutenance le 10/10/2019 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | ComuE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Institut de Génétique et Développement de Rennes (UMR 6290) |
Mots clés
Résumé
Résumé : Le mélanome est un cancer cutané très agressif caractérisé par une forte capacité métastatique. La forte plasticité des cellules de mélanome limite le potentiel thérapeutique des thérapies ciblées. En effet, malgré des taux de réponse élevés et une diminution du volume tumoral chez la majorité des patients, la quasi-totalité de ces derniers rechutent 6 à 12 mois après le début du traitement. Ces rechutes peuvent être causées par l’apparition de mutations oncogéniques mais également par la reprogrammation transcriptionnelle (plasticité) des cellules de mélanome au cours du traitement. En utilisant la technologie CRISPR-SAM (cribles gain de fonction à l’échelle du génome), nous avons identifié des gènes, dont SMAD3, impliqués dans la survie initiale des cellules de mélanome au cours du traitement ainsi que dans la reprise de la croissance tumorale, qui conduit les patients vers la rechute. Ces gènes constituent des cibles thérapeutiques dont l’inhibition pourrait permettre d’exploiter pleinement le potentiel des thérapies ciblées actuelles. Le deuxième objectif principal de cette thèse a été d’étudier plus spécifiquement les mécanismes participant à la plasticité des cellules de mélanome. Le facteur de transcription MITF est le régulateur central de ce mécanisme. Alors que sa régulation transcriptionnelle est très étudiée, sa régulation post-transcriptionnelle l’est beaucoup moins. Nous démontrons que la protéine de liaison aux ARN HuR régule positivement l’expression de MITF, participant ainsi à la plasticité des cellules de mélanome. L’ensemble de ces résultats ouvrent donc de nouvelles perspectives sur la compréhension de la plasticité des cellules de mélanome, mécanisme à l’origine de l’agressivité caractéristique de ce cancer ainsi que de la résistance aux thérapies.