Thèse soutenue

Caractérisation des propriétés physico-chimiques des parois des fibres végétales à l'échelle nanométrique.

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Auteur / Autrice : Raphaël Coste
Direction : Michaël Molinari
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences agronomiques, biotechnologiques agro-alimentaires
Date : Soutenance le 07/11/2019
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Fractionnement des Agro-Ressources et Environnement (FARE) - INRA UMR A 614 (Reims, Marne)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Michaël Molinari, Simon Hawkins, Dominique Derome, Arnaud Day, Brigitte Chabbert, Laurène Tetard
Rapporteurs / Rapporteuses : Simon Hawkins, Dominique Derome

Résumé

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Les fibres végétales ont de tout temps été utilisées par l’Homme. Actuellement utilisées dans les secteurs de la papèterie et du textile, leur faible densité et leur module d’Young élevés en font aujourd’hui des candidats de choix pour l’élaboration de nouveaux matériaux composites très attractifs notamment dans le domaine du transport. Leur utilisation est néanmoins freinée par une méconnaissance de leurs propriétés mécaniques aux petites échelles et des facteurs pouvant les altérées. En effet, les fibres présentent à l’échelle micrométrique, une paroi constituée de couches concentriques de composition chimique et d’architecture macromoléculaire différente. A l’échelle nanométrique, la paroi peut être assimilée à un composite naturel constituée de microfibrilles de cellulose jouant le rôle de renforts dans une matrice d’hémicelluloses et de lignine. Au vu de la complexité structurelle des fibres, il est nécessaire de comprendre les relations entre leurs propriétés mécaniques et leur chimie locale par l’utilisation de techniques ayant une résolution spatiale suffisante pour accéder aux différentes strates pariétales. De plus, les propriétés mécaniques des fibres peuvent être impactées par des facteurs liés à l’hétérogénéité botanique, à la préparation des tissus végétaux mais également par des facteurs environnementaux tels que l’hygrométrie et la température. Dans cette optique, le premier objectif de la thèse a été de caractériser le gradient de propriétés physicochimiques des parois végétales à l’échelle nanométrique en cartographiant leurs propriétés nanomécaniques et leurs caractéristiques spectrales locales en infrarouge par l’intermédiaire de deux techniques basées sur la microscopie à force atomique (AFM). Le deuxième objectif était de comprendre les effets de l’humidité relative de l’air sur les propriétés nanomécaniques par AFM des fibres de bois et périphloémiennes de chanvre afin de mieux comprendre l’impact de l’eau à l’échelle des strates pariétales. Enfin, la dernière partie est un chapitre méthodologique sur les propriétés thermiques des fibres de peuplier à l’échelle sub-micrométrique par l’utilisation de la microscopie à force atomique équipé d’une pointe chauffante. Cette technique permet d’obtenir des informations sur les transitions de phase des matériaux. La paroi végétale étant complexe, une comparaison avec des films modèles et des poudres des différents polymères a été réalisée. Ceci afin de mieux comprendre le rôle de chacun des polymères du bois sur les propriétés nanothermiques des fibres.