Pemphigoïde bulleuse et réaction inflammatoire : étude des polynucléaires éosinophiles et des pièges d'ADN extracellulaire
Auteur / Autrice : | Delphine Giusti |
Direction : | Thi Bach Nga Pham, Philippe Bernard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance le 12/03/2019 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie, Chimie, Santé (Reims ; 2018-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Immuno-Régulation dans les Maladies Autoimmunes, Inflammatoires et dans le Cancer (Reims, France) |
Jury : | Président / Présidente : Franck Antonicelli |
Examinateurs / Examinatrices : Thi Bach Nga Pham, Philippe Bernard, Carole Elbim, Frédéric Caux, Katia Boniface | |
Rapporteur / Rapporteuse : Carole Elbim, Frédéric Caux |
Mots clés
Résumé
La pemphigoïde bulleuse (PB) est une maladie bulleuse auto-immune dont le devenir est difficilement prédictible. Sans pathogénicité clairement établie, les éosinophiles sont les cellules les plus représentées au niveau des lésions. Ces cellules peuvent libérer des protéines cationiques par dégranulation, ou lors d’un phénomène d’expulsion de pièges d’ADN extracellulaire (traps) commun aux éosinophiles et neutrophiles, dénommé ETose. L’objectif de ce travail était d’étudier l’implication des éosinophiles, (i) en analysant leurs produits de dégranulation au regard de l’activité et de l’évolution de la maladie ; (ii) en investiguant la présence et les conditions de formation de traps au niveau des lésions. Les concentrations élevées des protéines spécifiques des éosinophiles ont confirmé leur état activé dans le sang et au niveau lésionnel. De plus, la persistance de concentrations élevées en Eosinophil Cationic Protein est liée à un risque de rechute. Au niveau lésionnel, les traps sont préférentiellement formés par les neutrophiles malgré une prépondérance des éosinophiles. Si leur présence à la limite de séparation derme-épiderme ne semble pas liée aux caractéristiques cliniques de la PB, nous avons néanmoins montré ex vivo une relation entre la capacité des sérums de patients à induire la formation de traps et l’activité de la PB. Enfin nous avons identifié des rôles différentiels de l’IL-17 et de l’IL-23 dans l’induction de ce mécanisme en fonction du micro-environnement. Ces résultats soulignent l’importance d’établir un « inflammascore » pour stratifier les patients en fonction de leur environnement inflammatoire afin de leur proposer des thérapies adaptées.