Les frontières libano-syriennes : espace, identités, héritage
Auteur / Autrice : | Jihad Merhi |
Direction : | Martin Motte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 16/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) |
Laboratoire : Histoire de l'art, des représentations et de l'administration dans l'Europe moderne et contemporaine (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Julie d' Andurain |
Examinateurs / Examinatrices : Martin Motte, Julie d' Andurain, Nadine Méouchy, Michael F. Davie, Philippe Boulanger | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nadine Méouchy, Michael F. Davie |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
À la veille de la commémoration de son centenaire, la proclamation du Grand Liban au 1er septembre 1920 est gravée dans la mémoire de ce pays et elle constitue la date fondatrice de la double frontière avec la Syrie et la Palestine. Les frontières libano-syriennes, établies sur les ruines de l’Empire ottoman, viennent à la rencontre des intérêts français et britanniques. Elles ont été fondées à l’intersection des revendications libanaises – surtout des Maronites – et de la volonté française pour se lier au Levant. Aujourd’hui, bientôt 100 ans après la création de l’État libanais, ces frontières inachevées génèrent encore des conflits multidimensionnels : politique, économique, social et sécuritaire. Notre travail de recherche pose la problématique de l’héritage des frontières libano-syriennes et les conséquences de leur établissement sur le présent et l’avenir du Liban, dont la territorialisation apparemment inachevée engendre une identité mosaïque. C’est pourquoi, cette étude revient à l’historicité des frontières « naturelles et historiques » voulues pour le Liban selon les visions libanaise et française. Elle détermine également pourquoi nous avons deux dyades terrestres, ayant chacun ses litiges, à deux statuts différents : le premier n’est ni délimité et ni démarqué avec la Syrie et le deuxième est démarqué avec la Palestine. Ces deux frontières forment une autre zone litigieuse dans la région des hameaux de Chebaa au point tripartite de leur rencontre d’une part et deux extensions de litiges frontaliers maritimes d’autre part. Effectivement, cette thèse, en mettant la lumière sur une nouvelle approche globale des frontières libanaises, projette une vision interrogeant la durabilité de l’entité libanaise face aux changements régionaux radicaux.