Eschatologie et discours sur la fin des temps dans la péninsule Ibérique (VIIIe-XIe siècle)
Auteur / Autrice : | Gaelle Bosseman |
Direction : | Patrick Henriet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes médiévales |
Date : | Soutenance le 07/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Savoirs et Pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle (Paris) |
Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Sénac |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Henriet, Philippe Sénac, Marie-Céline Isaïa, Thomas Deswarte, Sumi Shimahara, Paulo Farmhouse Alberto | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marie-Céline Isaïa, Thomas Deswarte |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’intérêt pour l’eschatologie dans les sources altomédiévales est encore souvent interprété comme significatif d’une croyance plus ou moins largement partagée dans l’imminence de la fin des temps. Cette hypothèse ne semble pas parfaitement rendre compte de la diversité du contenu des sources, tant textuelles qu’iconographiques : de nombreux textes ou images abordent la fin des temps dans une optique sinon érudite ou contemplative, du moins dénuée de toute urgence apocalyptique. Ils émanent, d’autre part, de milieux lettrés, généralement monastiques. L’objectif de la thèse est donc d’étudier les indices d’une croyance dans la proximité de la fin des temps, les discours sur cette croyance, leurs emplois et ce qu’ils révèlent, dans un contexte précis, celui de la péninsule Ibérique après la conquête islamique. Dans le débat sur la réalité des peurs millénaristes à l’approche de l’an 800 et de l’an 1000, la péninsule Ibérique se présente comme un cas d’étude central pour s’interroger à la fois sur le sens, mais aussi sur les fonctions de l’eschatologie et des discours sur la fin des temps pour les chrétiens de cette époque. Il s’agit notamment de considérer la place éventuelle qu’y tient l’Islam après 711. La dimension érudite des discours eschatologiques et apocalyptiques – un constat dont les implications n’ont peut-être pas suffisamment été prises en compte – justifie une relecture des sources à la recherche d’autres usages (politiques, polémiques, mais aussi méditatifs voire spéculatifs).