Thèse soutenue

Aux origines de l’archéologie de la religion grecque : de la tradition antiquaire à l’expédition de Morée

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Auteur / Autrice : Louise Bricout
Direction : François de Polignac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des religions et anthropologie religieuse
Date : Soutenance le 03/12/2019
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Anthropologie et histoire des mondes antiques (Paris ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Hoffmann
Examinateurs / Examinatrices : François de Polignac, Philippe Hoffmann, Alain Schnapp, Alain Duplouy, Alexandre Mazarakis-Ainian, Georges Tolias
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Schnapp, Alain Duplouy

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Entre le XVIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle, les temples figurent en bonne place dans l’itinéraire des voyageurs. La littérature constitue d’abord leur seule référence pour identifier et comprendre ces lieux de culte. Au milieu du XVIIIe siècle, Caylus publie son Recueil d’Antiquités qui privilégie le strict point de vue archéologique pour l’étude des monuments. Ce bouleversement épistémologique se répercute sur le terrain. Des techniques de fouilles à l’enregistrement et à la présentation des données, les premiers archéologues pensent les vestiges comme des objets de connaissance pour comprendre comment s’organisent les institutions religieuses à l’échelle d’un territoire. Il faut pourtant attendre le début du XIXe siècle pour que la fouille des temples acquiert une rigueur scientifique. C’est durant cette période charnière pour l’histoire de l’archéologie qu’apparaissent les premiers essais théoriques sur la religion grecque. Sur la topographie religieuse, on s’interroge sur l’intérêt de disposer les temples à l’écart des habitations, sur l’importance accordée aux sanctuaires urbains, sur le cheminement des fidèles durant les Grandes Panathénées et sur le lien supposé entre l’emplacement du temple et la divinité qui y est consacrée. On s’intéresse aussi à l’architecture religieuse. Par-delà les considérations d’ordre esthétique et technique, les conjectures portent sur la destination des temples, sur les ordres architecturaux, sur la polychromie et ses effets dans le cadre des cérémonies religieuses mais aussi sur l’architecture hypèthre et l’intérêt de la lumière pour l’exercice du culte. Complémentaire à l’approche monumentale, la sculpture est elle aussi abordée sous le prisme de la religion. Ils expliquent l’archaïsme des frontons du temple d’Aphaïa à Égine par des superstitions religieuses. Ils s’interrogent sur la représentation du dieu chez les Grecs en ce qu’elle se distingue de la représentation de l’homme. Enfin, lorsque les sculptures sont à l’état de vestiges, les premiers archéologues questionnent les mythes.