Thèse soutenue

Recherches sur l’histoire du texte grec du Viatique du voyageur d’Ibn al-Ǧazzār

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Auteur / Autrice : Thibault Miguet
Direction : Brigitte Mondrain
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes médiévales
Date : Soutenance le 23/11/2019
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Savoirs et Pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle (Paris)
Jury : Président / Présidente : Danielle Jacquart
Examinateurs / Examinatrices : Brigitte Mondrain, Danielle Jacquart, Alessia Guardasole, Valérie Fromentin, Antonio Rollo
Rapporteurs / Rapporteuses : Alessia Guardasole, Valérie Fromentin

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse de doctorat se propose, en deux grandes parties, de donner pour la première fois un examen exhaustif, philologique et historique, de la tradition manuscrite grecque du Viatique du voyageur (Ἐφόδια τοῦ ἀποδημοῦντος), encyclopédie médicale en sept livres composée en arabe par le médecin kairouanais Ibn al-Ǧazzār (mort en 979). Un premier temps du travail consiste en une présentation mise à jour du traité arabe, de son auteur et de ses traductions latine, hébraïque et enfin grecque, sur laquelle porte l’essentiel de l’étude. Cette dernière, effectuée en Italie méridionale dans la seconde moitié du XIe siècle, est une traduction très fidèle et littérale de l’original arabe ; elle a cependant fait l’objet, très vite, d’un travail philologique qui a consisté en l’ajout d’éléments par rapport au texte arabe. Même si son succès a été notable (pas moins de quarante-huit témoins le transmettent à ce jour), le texte grec reste encore totalement dépourvu d’édition critique et un nombre très restreint d’études - sur lesquelles ce travail fait une mise au point - se sont attachées à aborder les problèmes que pose sa tradition manuscrite. Dans une seconde partie, le travail offre une description, matérielle et philologique, de quarante-et-un témoins manuscrits (correspondant à la totalité de la tradition manuscrite jusqu’à la fin du XVIe siècle), qu’il est possible de regrouper en quatre familles. Si la traduction a été effectuée en Italie méridionale et que les manuscrits les plus anciens conservés en sont originaires, c’est à Byzance, en particulier aux XIVe et XVe siècles que le texte va acquérir un statut d’encyclopédie médicale de référence, comme en témoignent le nombre de copies produites dans un espace de temps limité (plus de la moitié en moins de deux cents ans) et la présence d’une version révisée manifestant la volonté de médecins byzantins de s’approprier ce texte qui est - il ne faut pas l’oublier - une traduction depuis l’arabe. L’étude détaillée des témoins manuscrits et la mise en évidence des relations qui existent entre eux aboutissent, en conclusion, à une synthèse générale de la tradition manuscrite qui reprend tous les fils tissés au cours de ce travail.