Thèse soutenue

Hathor la Menit dans les temples de Dendara et d’Edfou : une étude philologique, iconographique et sémiologique

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Auteur / Autrice : Catherine Châtelet
Direction : Christiane Zivie-Coche
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Egyptologie
Date : Soutenance le 29/06/2019
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Archéologie et philologie d'Orient et d'Occident (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Christophe Thiers
Examinateurs / Examinatrices : Christiane Zivie-Coche, Christophe Thiers, René Preys, Christian Leitz, Claude Traunecker
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Thiers, René Preys

Mots clés

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Résumé

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Cette recherche se positionne dans la continuité d’une première étude portant sur le collier-menit dans les temples ptolémaïques et publiée dans la collection Monographie Reine Élisabeth. Ce collier, qui est un des objets sacrés d’Hathor porte également le nom de l’entité divine du même nom, forme d’Hathor de Dendara et d’Edfou dont cette étude fait l’objet. En tant que forme d’Hathor, quels sont les termes, les parures, les actions, la gestuelle, qui pouvaient la différencier de la grande Hathor, si toutefois cela est envisageable, ces deux divinités étant intimement associées ? Une partie de cette recherche porte sur l’étude de la chapelle du collier-menit, dont les textes et les épithètes de la déesse ont été analysés d’un point de vue stylistique afin d’essayer de comprendre la démarche des hiérogrammates et la raison d’être d’une telle chapelle dédiée à Hathor la Menit, sachant que pour les deux autres formes secondaires d’Hathor : « Hathor-chef-du-grand-siège » et « Hathor-uraeus », il n’en existe point. Hathor la Menit est la récipiendaire de nombreuses offrandes, qui ont été étudiées et contextualiser, afin de comprendre son implication dans chacune de ces scènes et de cerner au mieux la personnalité de cette déesse. L’étude des épithètes de la déesse « Hathor, maîtresse de Iounet, la Menit », a permis de mettre en lumière un certain nombre de traits caractéristiques de sa personnalité. Il appert que si les épithètes la caractérisant sont généralement en rapport avec l’offrande qui lui est faite, c’est toujours en tant que protectrice de son frère Osiris, de son père Rê ou de son fils qu’elle intervient dans ces occurrences. Son étude dans le temple d’Edfou s’imposait afin de comprendre comment elle était perçue dans ce temple apollonopolitain ? Bien que les offrandes qui lui sont faites ne lui sont pas spécifiques, étant principalement destinées à Horus, elle assume toujours son rôle de protectrice de son parèdre, venant renforcer son action dans la scène où il est impliqué, de son père Rê ou de son fils Harsomtous. On retrouve ainsi, d’un temple à l’autre, une déesse Hathor la Menit, qui s’intègre dans les différents espaces théologiques du temple et que ses épithètes relient toujours à la notion de protection, de brillance, et dont la finalité est de la promouvoir au rang d’une déesse primordiale, universelle et garante du retour des cycles, qu’ils soient cosmiques, avec la renaissance du dieu solaire, ou le retour de l’inondation indispensable à la survie de l’Égypte, ou terrestre avec la perpétuation du représentant de son fils Horus sur terre. Déesse Quadrifrons, s’incarnant dans sa manifestation de collier-menit, Hathor la Menit se distingue par son aspect essentiellement protecteur et solaire. Lorsqu’il s’agit de garantir le cycle solaire, elle s’incarne dans le collier-menit protégeant Rê dans sa transformation nocturne ; lorsqu’il s’agit de garantir le cycle des êtres vivants, c’est sa forme de collier-menit à l’enfant qu’elle rejoint dans la chapelle du collier-menit afin d’assurer la renaissance de l’enfant solaire.