Thèse soutenue

L’islam des musées. Sociohistoire de la (re)présentation de l’islam dans les politiques culturelles françaises : le cas du Louvre et de l’Institut du monde arabe
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Auteur / Autrice : Diletta Guidi
Direction : Philippe PortierFrançois Gauthier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Soutenance le 18/06/2019
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE) en cotutelle avec Université de Fribourg (Fribourg, Suisse)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (Paris)
Jury : Président / Présidente : Claude Hauser
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Portier, François Gauthier, Claude Hauser, Valérie Amiraux, Franck Frégosi, Monia Abdallah
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Amiraux, Franck Frégosi

Mots clés

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Résumé

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Au cours des trois dernières décennies la majorité des grandes capitales se sont dotées de musées – en partie ou entièrement – consacrés à l’islam. On peut citer parmi elles : Paris, Le Caire, Berlin, Londres, New York, Téhéran, Istanbul, Kuala Lumpur, Doha, Copenhague, Athènes. Cet engouement international, qui trouve ses origines en Europe à la toute fin du XIXème siècle, se renforce considérablement à partir des années 2000. La France semble être le pays européen leader de cette « islamania » muséale (Rieffel, 2011) : du Louvre aux plus petites associations subventionnées par l’État, le nombre d’institutions culturelles qui décident d’investir dans ce secteur artistique ne cesse de croître. On recense à ce jour plus de quarante musées publics qui présentent ou conservent des objets relevant des « arts musulmans » aujourd’hui appelés « arts de l’Islam » (Boyer, 2006). L’intérêt des politiques culturelles françaises pour la plus grande des minorités de France, la «communauté musulmane », est donc indéniable. En dépit de cette présence numériquement et symboliquement importante, il n’existe quasiment aucune étude en sciences sociales sur la place de l’islam dans les institutions culturelles (musées, associations, ou fondations). Alors que les travaux sur la gestion du religieux dans les institutions carcérales, hospitalières ou scolaires s’inscrivent dans une longue et prolifique tradition scientifique, les recherches sur la « gestion culturelle de l’islam » sont encore très rares. L’objectif de ma thèse de doctorat, entamée en 2013 en cotutelle entre Fribourg (UNIFR) et Paris (Ecole Pratique des Hautes Etudes), est de s’intéresser à cette nouvelle forme de gouvernance du religieux par la Culture. A la croisée entre les études sur l’islam, sur l’art et sur les politiques publiques, l’enjeu de ce travail est d’apporter les premiers éléments de réflexion sur un pan de recherche encore peu exploré et pourtant riche en données scientifiques.