Thèse soutenue

Le maïs mésoaméricain : patrimoine culinaire et religieux dans le vodoun de Ouidah, Bénin

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Auteur / Autrice : Rosa Nallely Moreno Moncayo
Direction : Danièle Dehouve
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des religions et anthropologie religieuse
Date : Soutenance le 11/01/2019
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (Paris)
Jury : Président / Présidente : Serge Bahuchet
Examinateurs / Examinatrices : Danièle Dehouve, Serge Bahuchet, Isabelle Bianquis-Gasser, Emmanuelle Kadya Tall
Rapporteurs / Rapporteuses : Serge Bahuchet, Isabelle Bianquis-Gasser

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le maïs est une céréale qui a été domestiquée en Mésoamérique. Cette domestication a permis aux groupes sociaux de développer une forme de vie sédentarisée qui a favorisé la concentration des individus dans des villages, leur permettant de développer d’autres aspects de la vie en communauté. Plus tard, avec les voyages d’expansion commerciale, les Européens ont découvert que certaines plantes américaines pouvaient être exploitées dans leurs nouvelles colonies. Cela a déclenché un phénomène de migration de nombreuses plantes. Le maïs qui était une céréale facile à cultiver, dotée d’une grande faculté d’adaptation aux aléas climatiques et facile à transporter, après s’être répandu dans toute l’Amérique, a poursuivi son voyage dans le reste du monde. Nous nous sommes sur cette base efforcée de comprendre comment le maïs avait été introduit dans le golfe de Guinée et plus précisément dans l’ancien Dahomey. Aujourd’hui, dans le sud du Bénin, le maïs s’est substitué à la culture du mil et du sorgho. Le maïs est la céréale la plus produite et la plus consommée dans le sud de ce pays, où il occupe également une place notable dans les usages religieux au sein des pratiques vodouns. Le travail que nous avons engagé pour comprendre les usages et représentations du maïs de la part des ethnies fon, xwla et xweda nous a permis d’approcher la communauté vodoun de Ouidah, ancien port esclavagiste, où nous avons mené un travail de recherche pendant huit ans. Les résultats de ce travail nous ont permis de structurer nos connaissances sur la religion vodoun et de mettre en évidence le patrimoine que les Ouidanais ont bâti autour du maïs sur le plan culinaire comme sur le plan symbolique.