Thèse soutenue

Recristallisation et propriétés mécaniques d'un acier inoxydable austénitique stabilisé au niobium

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Auteur / Autrice : Nicolas Cliche
Direction : Anne-Françoise Gourgues-Lorenzon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et génie des matériaux
Date : Soutenance en 2019
Etablissement(s) : Paris, ENMP
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Ingénierie des Systèmes, Matériaux, Mécanique, Énergétique (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ENSMP MAT. Centre des matériaux (Evry, Essonne)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Eric Andrieu, Alain Hazotte, Michel Perez, Jean-Loup Heuzé, Maurine Montagnat Rentier, David Piot, Sylvain Ringeval

Résumé

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L’acier 316Nb est un acier inoxydable austénitique stabilisé au niobium présentant une excellente limite d’élasticité et une excellente résistance à la corrosion, y compris en température. Il est utilisé dans des composants réalisés par forgeage libre. Suite à deux procédés de refusion différents, deux nuances ont été étudiées : une nuance de référence ESR (electro-slag remelting) et une nuance VAR (vacuum arc remelting) avec notamment moins d’azote. Afin de durcir davantage cet acier, une limitation de la recristallisation lors du forgeage et des traitements thermiques ultérieurs est souhaitée. Nous avons donc étudié les recristallisations dynamique, post-dynamique et statique de cet acier. Nous avons montré que la recristallisation dynamique était très limitée pour cet acier dans les conditions usuelles de forgeage. Si l’on applique de très fortes déformations, la recristallisation dynamique s’effectue principalement de façon continue par fragmentation de grains. Les phénomènes prépondérants de recristallisation post-dynamique et statique dépendent fortement de l’état initial de la microstructure (dénommé préconditionnement) via notamment les teneurs en niobium, carbone et azote en solution solide dans l’austénite. Ces teneurs varient fortement avec l’histoire thermique liée au forgeage. Un modèle de diffusion, adapté aux différentes nuances, a été développé à partir de calculs thermocinétiques. Pour un préconditionnement donné, nous avons montré, via des essais de torsion et des expertises par diffraction des électrons rétrodiffusés, que les cinétiques des recristallisations post-dynamique et statique des deux nuances étaient très proches. Nous avons également montré que le mode de sollicitation n’influait pas de façon significative sur les recristallisations post-dynamique et statique en comparant des essais de torsion, de compression uniaxiale et de compression plane encastrée. Une modélisation des évolutions microstructurales indépendante du mode de sollicitation a alors pu être bâtie. Nous avons adapté et enrichi un modèle à champs moyens de recristallisation et de croissance de grains, fondé sur des distributions de densités de dislocations et de tailles de grains. Nous présentons ses avantages et ses limites ainsi que son application à une structure hétérogène (bloc forgé). Enfin, l’influence de la microstructure sur les caractéristiques mécaniques des deux nuances a été étudiée en détail par des expériences de torsion et traction séquencées ainsi que par des essais de traction réalisés dans des blocs forgés. Des corrélations quantitatives entre la microstructure et les caractéristiques mécaniques ont ainsi été établies.