Thèse soutenue

Le capital-investissement peut-il soutenir durablement la croissance des entreprises ? Etude, modèle et conditions d’un capital-régénération

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Auteur / Autrice : Laure-Anne Parpaleix
Direction : Blanche SegrestinKevin Levillain
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 13/05/2019
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de gestion scientifique (Paris)
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure des mines (Paris ; 1783-....)
Jury : Président / Présidente : Hélène Rainelli-Weiss
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Llerena
Rapporteurs / Rapporteuses : Didier Chabaud, Gilles Garel

Résumé

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Le capital-investissement parait jouer un rôle essentiel dans la croissance des entreprises. Pourtant les liens entre modèles d'investissement et croissance restent mal compris. De plus, depuis quelques années, les doutes s’accumulent sur la compatibilité entre valorisation financière et développement pérenne et vertueux des entreprises, en particulier matures. Centrée plus spécifiquement sur le cas des entreprises de taille intermédiaire (ETI), cette thèse montre qu’une forme de capital-investissement, que nous appelons le « capital-régénération », demande à être mieux conceptualisée pour favoriser les dynamiques de croissance soutenables et outiller les politiques publiques en matière de financement des entreprises. Le capital-régénération, contrairement à la segmentation classique du capital-investissement, est moins lié au stade de développement des entreprises qu’à la nature de la croissance visée. Au lieu de porter sur une augmentation des performances à partir des produits existants, la thèse met en évidence une autre forme de croissance dite « générative », liée à l’innovation et qui s’appuie sur la dynamique de régénération des produits et des ressources de l’entreprise. A partir d’une analyse des besoins en financement des ETI, ainsi que de cas approfondis issus du portefeuille de Bpifrance, la thèse montre que le déficit de croissance des ETI ne s’explique pas par un défaut de capital (« equity gap »), mais plutôt par un manque de valorisation de la croissance générative par les modèles d’investissement classiques. La thèse explore alors comment, en s’appuyant sur des données existantes, il est possible d’enrichir les analyses en intégrant les capacités d’innovation des entreprises et les promesses de retours sur des produits encore à concevoir. Sont alors discutés à la fois les principes mais aussi les risques et les conditions d’un capital-régénération. Ce modèle, tout en expliquant une partie des difficultés des ETI à croître, ouvre des perspectives nouvelles sur les liens entre théorie financière et théories de la conception.