Thèse soutenue

Le seuil de pierre : introduction à une pensée du néant

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Auteur / Autrice : Maria Francesca Musto
Direction : Marc CréponMassimo Donà
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 21/10/2019
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE) en cotutelle avec Università’ Vita-Salute San Raffaele (Milano)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pays germaniques, transferts culturels (Paris)
Établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : Barbara Cassin
Examinateurs / Examinatrices : Marc Crépon, Massimo Donà, Barbara Cassin, Anne-Lise Worms, Patrick Vauday
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Lise Worms, Patrick Vauday

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Comment penser le néant? Peut-on le concevoir différemment que la négation de l’être? Il est impossible de dire ce qu’est le néant sans lui ôter sa nature nécessairement absente et non substantielle. C’est pourquoi, il faut partir à la quête d’un objet qui est représentatif du néant sans pour autant être le néant. Pour ce faire, il faut revenir au moment où les sort de l’être, du non-être et du néant a été décidée : au Poème de Parménide. Or, il ne faut pas entreprendre le deuxième chemin, mais remonter aux pages liminaires du Περὶ Φύσεως, où prime une rationalité qui, au croisement entre le mythe et le logos, diffère de la logique formelle. L’étude de cette partie permet de saisir le caractère polaire des images qui la parsème et d’en trouver une dont la singularité sémantique et étymologique est idoine à nous introduire à une pensée du néant. Contradictoire, non-substantiel et dont la conceptualité transcende l’alternative entre l’être et le non-être, le seuil de pierre (Λἁινος οὐδός) apparait comme l’effigie du néant. C’est Gorgias, qui dans la première partie du traité intitulé Περὶ τοῦ μὴ ὄντος ἢ Περὶ Φύσεως en montre la nécessité logique. Platon en distinguant, dans le Sophiste, le néant relatif du le néant absolu permet de lui restituer une conceptualité plus précise. Les interprétations que Derrida et Nishida Kitarō font de la khôra permettent de le décrire. Enfin, le concept d’aphasie permet d’éclairer la dimension linguistique et humaine du seuil de pierre.