L'ouvrier et le travail dans le cinéma polonais, 1968-1981
Auteur / Autrice : | Maria Shpolberg |
Direction : | Jean-Loup Bourget, Charles Musser, Katie Trumpener |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Esthétique, histoire et théorie des arts |
Date : | Soutenance le 13/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) en cotutelle avec Yale university (New Haven, Conn.) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe d'accueil SACRe - Sciences, arts, création, recherche (Paris) |
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Sarah Jane Cooper |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Loup Bourget, Charles Musser, Katie Trumpener, Sarah Jane Cooper, Clara Royer, Herbert Eagle | |
Rapporteur / Rapporteuse : Clara Royer |
Résumé
La thèse analyse les stratégies esthétiques et narratives employées par des réalisateurs polonais cherchant à représenter l’ouvrier et le travail après la violente suppression de grèves ouvrières sur la côte balte en décembre 1970. Elle décrit la manière dont le cinéma articule et négocie les tensions entre la classe ouvrière, la société polonaise au sens plus large, et le régime socialiste—des tensions qui donneront naissance en 1980 au premier syndicat indépendant du bloc soviétique, « Solidarité ». Les principaux textes interrogés sont les films de fiction d’Andrzej Wajda, les documentaires de Krzysztof Kieślowski, et les documentaires dits « de création » de Wojciech Wiszniewski et Piotr Szulkin, entre autres. La thèse examine aussi nombre de court-métrages qui documentent les femmes au travail afin de démontrer comment ces œuvres élargissent et compliquent la manière dont le travail est défini à l’époque. Les questions centrales posées par la thèse sont : comment certains de ces films, déconstruisent-ils les codes hérités du réalisme socialiste pour représenter l’ouvrier, le travail, et la grève au crépuscule du projet socialiste ? Quel rôle jouaient-ils dans la formation d’une alliance entre les intellectuels et la classe ouvrière, et quel type de travail exigent-ils à leur tour du spectateur ?