Des corps à l’ouvrage. Les inspections du ministère de la Culture face au new public management (1959-2017)
Auteur / Autrice : | Marion Demonteil |
Direction : | Brigitte Le Grignou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences Politiques |
Date : | Soutenance le 11/06/2019 |
Etablissement(s) : | Paris Sciences et Lettres (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale SDOSE (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences SOciales (Paris) - Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales / IRISSO |
établissement de préparation de la thèse : Université Paris Dauphine-PSL (1968-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Brigitte Gaïti |
Examinateurs / Examinatrices : Brigitte Le Grignou, Brigitte Gaïti, Philippe Bezes, Odile Join-Lambert, Choukri Hmed, Jean-Michel Tobelem | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Bezes, Odile Join-Lambert |
Mots clés
Résumé
Cette thèse prend pour objet l’institutionnalisation paradoxale d’une fonction d’inspection de la culture. Alors que le contrôle de l’État sur la culture représente un tabou, cette administration a considérablement renforcé et rendu visibles ses capacités d’inspection entre 1959 (création du ministère) et nos jours. Les conditions de possibilité d’un tel retournement constituent donc une énigme historique. Notre argumentation éprouve l’idée selon laquelle le contrôle de l’État sur les politiques culturelles n’a pu s’afficher et être assumé comme tel, depuis les années 2000, qu’à la condition d’être présenté comme une modalité de surveillance dépolitisée. À travers le cas de l’administration de la culture, et plus particulièrement des usages politiques de ses inspections, nous questionnons donc plus largement la dépolitisation de la décision politique. L’enquête commencée en 2013 mobilise une méthodologie mixte, qui associe étroitement méthodes qualitatives et quantitatives, au service d’une perspective diachronique embrassant la période 1950-2017.