Thèse soutenue

Recalage conjoint de données de cartographie mobile et de modèles 3D de bâtiments

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Auteur / Autrice : Miloud Mezian
Direction : Nicolas PaparoditisBruno Vallet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et Technologies de l'Information Géographique
Date : Soutenance le 08/11/2019
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques, Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire en Sciences et technologies de l'information géographique (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) - Laboratoire des Sciences et Technologies de l'Information Géographique / LaSTIG
Jury : Président / Présidente : Véronique Berge-Cherfaoui
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Paparoditis, Bruno Vallet, Pierre Grussenmeyer, Laurent Trassoudaine, Pascal Monasse, Jean-Emmanuel Deschaud, Bahman Soheilian
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Grussenmeyer, Laurent Trassoudaine

Mots clés

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Résumé

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Depuis de nombreuses années, des véhicules de numérisation mobiles terrestres ont été développés pour acquérir simultanément des données laser extrêmement précises et des images haute résolution géo-référencées. Une application majeure de ces données consiste à exploiter leur niveau de détail très élevé pour enrichir les bases de données géographiques 3D construites à partir d'images aériennes et donc de niveau de détail beaucoup plus faible. Les bases de données géographique 3D et les données mobiles terrestre se révèle très complémentaire : les toits sont vus en aériens mais pas en terrestre, et les façades sont très mal vues en aérien mais très précisément en terrestre. Les bases de données géographiques sont constituées d’un ensemble de primitives géométriques (des triangles en 3D) d’un niveau de détail grossier mais ont l’avantage d’être disponibles sur de vastes zones géographiques. Les véhicules de numérisation mobiles offrent une couverture beaucoup plus partielle mais garantissent des données d’un niveau de détail très fin. Ces véhicules présentent aussi des limites : en milieu urbain, le signal GPS nécessaire au bon géo-référencement des données peut être perturbé par les multi-trajets voire même stoppé lors de phénomènes de masquage GPS liés à l'étroitesse des rues ou la hauteur des bâtiments. Le capteur GPS ne capte plus assez de satellites pour en déduire précisément sa position spatiale. Ces données complémentaires disposent chacune de son propre géo-référencement et ses propres incertitudes de géolocalisation allant de quelques centimètres à plusieurs mètres. Ce qui entraîne que les différents jeux de données d'une même zone ne coïncident pas. C’est pourquoi, un recalage est indispensable pour mettre en cohérence ces données mobiles très détaillées avec les bases de données géographiques moins détaillées. Dans cette thèse, nous avons modélisé finement toutes les sources d'incertitudes qui interviennent à la fois dans le processus de construction du nuage de points laser et de la base de données géographique pour recaler conjointement (simultanément) les données entre-elles. Le travail autour des incertitudes permet de les modéliser pour ensuite les exploiter dans le processus de recalage et de les propager sur le produit final avec une méthode de Gauss-Helmert. Le processus est basé sur une méthode de type ICP ("Iterative Closest Point") point à plan. Ce recalage corrige simultanément la trajectoire du véhicule de cartographie mobile et le modèle géométrique 3D. Notre chaîne de traitements a été testée sur des données simulées provenant de différentes missions effectuées par l’Institut National de l’Information Géographique et Forestière (IGN)