L'Ange déchu, ontogenèse du mal dans le soin
Auteur / Autrice : | Maylis Dubasque |
Direction : | Bertrand Quentin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie pratique |
Date : | Soutenance le 18/11/2019 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2010-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire d'étude du Politique Hannah Arendt (Créteil) - Laboratoire Interdisciplinaire d'Etude du Politique Hannah Arendt Paris-Est / LIPHA |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Folscheid |
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Quentin, Fabienne Brugère, Barbara Stiegler, Émile Kenmogne | |
Rapporteur / Rapporteuse : Fabienne Brugère, Barbara Stiegler |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Soigner, est un mouvement vers celui qui nécessite des soins, essentiellement habité par la bonté. Ainsi dit et pense l’ange dans sa magnificence. Las ! La personne soignée, par son regard, de confiance et souffrance mêlées, souligne sa fréquente faillite. Ainsi l’ange déçoit et de ce fait, déchoit. Si le bien est inhérent au soin quelle peut-être la réalité de ce mal dénoncé ? Existe-t-il, « en-soi », telle la face cachée du bien, et que l’on nommerait de ce fait, le « moindre mal » dont les patients seraient bien avisés de se contenter ? Ou bien est-il totalement dépendant de l’action soignante et de son contexte ? Aristote évoquait un monde sublunaire, où règne le contingent – ce qui pourrait ne pas être, et un monde supra-lunaire, lieu du nécessaire – ce qui ne peut pas ne pas être. À quel monde appartient le soin, et si le mal existe réellement quelles en sont les formes ? La morale, dont tout le monde suppose qu’elle sous-tend la situation de soin, se décline effectivement différemment selon les époques et les lieux, l’Histoire nous l’a bien montré. Nous posons l’hypothèse d’une dimension métaphysique du soin au-delà de l’éthique de l’acteur de soin. Cette ontologie, rendrait universelle une nécessaire vigilance à l’égard de ce que tous les acteurs du soin, y compris les structures tutélaires et la puissance publique sont conjointement déterminés à en faire, dans une ambiance de transformation radicale des savoirs prédictifs et de la dématérialisation des rencontres