De la technomédecine : la fin de vie de l'homme artificiel
Auteur / Autrice : | Bernard Hory |
Direction : | Éric Fiat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie pratique |
Date : | Soutenance le 25/01/2019 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2010-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire d'étude du Politique Hannah Arendt (Créteil) |
Jury : | Président / Présidente : Alain de Broca |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Fiat, Chantal Delsol, David Smadja | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Taïeb, Yves Matillon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Technique et technologie, tirant leur origine de la science moderne selon Heidegger, arraisonnent la phusis. Dans une première partie, nous découvrons l’actualité de l’arraisonnement dans la technopraxis médicale contemporaine : prélèvements d’organes ou de tissus, création de bio-banques stockant toutes sortes de tissus, de cellules et de séquences géniques. Dans une deuxième partie, guidés par les interrelations entre médecine et politique conceptualisées dans le biopouvoir par Foucault, nous analysons les formes de pouvoirs qui s’exercent dans la technomédecine. Posant l’hypothèse de l’existence d’une pluralité de pouvoirs s’exerçant sur le vivant, plutôt que celle d’un biopouvoir foucaldien unique, nous décrivons quatre bio-technopouvoirs individualisés, dont le jeu s’organise dans le cadre de la démocratie sanitaire au sein des espaces publics habermassiens : le biopouvoir gouvernemental, le biopouvoir des médecins, le biopouvoir économique de l’industrie pharmaceutique et des nouvelles technologies et enfin le biopouvoir des patients. Les travaux de Jürgen Habermas et de Hans Jonas nous conduisent à proposer les fondements d’une éthique politique de la technomédecine