Thèse soutenue

De la technomédecine : la fin de vie de l'homme artificiel

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Auteur / Autrice : Bernard Hory
Direction : Éric Fiat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie pratique
Date : Soutenance le 25/01/2019
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire d'étude du Politique Hannah Arendt (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Alain de Broca
Examinateurs / Examinatrices : Éric Fiat, Chantal Delsol, David Smadja
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Taïeb, Yves Matillon

Mots clés

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Résumé

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Technique et technologie, tirant leur origine de la science moderne selon Heidegger, arraisonnent la phusis. Dans une première partie, nous découvrons l’actualité de l’arraisonnement dans la technopraxis médicale contemporaine : prélèvements d’organes ou de tissus, création de bio-banques stockant toutes sortes de tissus, de cellules et de séquences géniques. Dans une deuxième partie, guidés par les interrelations entre médecine et politique conceptualisées dans le biopouvoir par Foucault, nous analysons les formes de pouvoirs qui s’exercent dans la technomédecine. Posant l’hypothèse de l’existence d’une pluralité de pouvoirs s’exerçant sur le vivant, plutôt que celle d’un biopouvoir foucaldien unique, nous décrivons quatre bio-technopouvoirs individualisés, dont le jeu s’organise dans le cadre de la démocratie sanitaire au sein des espaces publics habermassiens : le biopouvoir gouvernemental, le biopouvoir des médecins, le biopouvoir économique de l’industrie pharmaceutique et des nouvelles technologies et enfin le biopouvoir des patients. Les travaux de Jürgen Habermas et de Hans Jonas nous conduisent à proposer les fondements d’une éthique politique de la technomédecine