Relations fonctionnelles entre cortex moteur et douleur
Auteur / Autrice : | Julie Bismuth |
Direction : | Jean-Pascal Lefaucheur |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neuroscience |
Date : | Soutenance le 20/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Créteil ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Excitabilité nerveuse et thérapeutique (Créteil) |
Jury : | Président / Présidente : Alain Créange |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pascal Lefaucheur, Alain Créange, Jean-Michel Guérit, Jean-Paul Nguyen, Sophie Ng Wing Tin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Michel Guérit, Jean-Paul Nguyen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le lien entre cortex moteur et douleur a émergé au début des années 90 avec le développement de la stimulation invasive du cortex moteur à l’aide d’électrodes implantées sur la dure-mère dans un but d’antalgie. Vers la fin des années 90, les chercheurs se sont rendus compte que le même résultat pouvait être obtenu via des méthodes non invasives, c’est ainsi que se sont développées plusieurs techniques : la stimulation magnétique répétitive transcrânienne et la stimulation transcrânienne à courant continu essentiellement. Même si les mécanismes sont encore mal compris, le cortex moteur semble être un carrefour incontournable du cortex cérébral. L’effet antalgique n’est certainement pas transmis par les fibres pyramidales (perpendiculaires au cortex moteur) mais passe par la stimulation horizontale d’interneurones qui vont aller activer de multiples réseaux corticaux et sous-corticaux. Dans une première étude, nous nous sommes intéressés aux modifications fonctionnelles cérébrales associées à la douleur neuropathique périphérique mises en évidence par imagerie par résonance magnétique en ''resting state''. De façon intéressante le lien entre cortex moteur et douleur est ressorti via des différences de connectivité thalamo-corticale entre les patients douloureux et non douloureux. Dans un second temps, nous avons cherché à comparer deux méthodes de stimulation magnétique répétitive dans le traitement des douleurs neuropathiques centrales. Les deux méthodes utilisaient le même principe de stimulation magnétique sur la même zone corticale motrice via deux bobines différentes. Enfin, toujours dans cette idée que le cortex moteur est une zone incontournable dans le traitement de la douleur, nous avons monté un protocole de neurofeedback visant à modifier les rythmes EEG du cortex moteur afin d’obtenir une antalgie. Le cortex moteur est sans aucun doute la cible à privilégier dans le traitement non invasif des douleurs neuropathiques qu’elles soient centrales ou périphériques.