Thèse soutenue

Etude et conception de microbalances MEMS pour la détection des bioaérosol dans les environnements intérieurs

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Auteur / Autrice : Uğur Soysal
Direction : Evelyne Gehin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et Techniques de l'Environnement
Date : Soutenance le 12/02/2019
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences, Ingénierie et Environnement (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'Études et de Recherche en Thermique, Environnement et Systèmes (Créteil) - Centre d'Etudes et Recherches en Thermique- Environnement et Systèmes [Créteil] / CERTES EA 3481
Jury : Président / Présidente : Laurence Le Coq
Examinateurs / Examinatrices : Evelyne Gehin, Emmanuelle Algré, Charles Motzskus
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Dufour Dabadie, Jeanne Malet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Grâce au développement des techniques de micro-fabrication, il devient désormais possible de réaliser des systèmes miniatures de mesure de la concentration en particules polluantes dans l’air. Ainsi, l’utilisation conjointe d’un système d’échantillonnage adéquat et d’un microsystème électromécanique (MEMS), comme capteur inertiel de masse, permet de former un dispositif individuel de contrôle de pollution particulaire. La méthode d’échantillonnage permet de prélever puis d’emmener les aérosols de l’air ambiant au capteur, alors que le MEMS permet de détecter puis d’estimer la masse déposée à partir d’un décalage de sa fréquence de résonance.Dans ce contexte, une revue bibliographique approfondie a été menée sur les méthodes de mesure de masse traditionnelles et actuelles. Notamment, les avancées concernant les différentes méthodes émergeantes permettant une analyse en temps réel ont été examinées. Les MEMS en silicium à déformation de volume ont alors été choisi comme capteur de masse, couplé à système d’échantillonnage approprié. La possibilité de miniaturiser les méthodes d’échantillonnage a ensuite été étudiée et l’impacteur inertiel a été choisi comme la plus appropriée des méthodes. En accord avec la théorie classique d’impaction, l’impacteur a été dimensionné et conçu puis fabriqué et caractérisé. Des dépôts d’aérosols monodispersés (fluorescéine) et de bioaérosols (Aspergillus niger, Staphylococcus epidermidis, Pseudomonas fluorescens) ont été réalisés, à l’aide du micro-impacteur, sur des surfaces de silicium poli et sur des surfaces de silicium nanostructuré (Silicium noir) et leurs propriétés ont été étudiées. Les résultats expérimentaux ont mis en évidence que la taille des particules joue un rôle déterminant dans les caractéristiques de dépôt, du fait des mécanismes de rebond et de réentrainement.Afin de développer un détecteur inertiel de masse, des capteurs MEMS, ont été fabriqués avec succès, par microfabrication en utilisant un oxyde épais pour réduire la taille des gaps électrostatique à des dimensions sub-microniques. Cette méthode permet alors de réaliser des résonateurs MEMS à gap d’air avec de très fort rapport d’aspect. Les dispositifs réalisés ont ensuite été caractérisés électriquement et la résolution en mesure de masse a été étudiée. Ces capteurs MEMS à fort rapport d’aspect ont été actionnés suivant deux modes de déformation de volume (Lamé et mode extensionnel), et une résolution en masse inférieure au nanogramme a pu être démontrée.Finalement, les capteurs MEMS ont été intégrés au microimpacteur et des particules mondispersées de fluorescéine ont été successivement impactées sur les capteurs. Le décalage de la fréquence de résonance des capteurs MEMS a été mesurée et la masse déposée a été évaluée à l’aide du principe de Sauerbrey. Les capteurs MEMS ont permis de détecter et de mesurer la masse de particules de fluorescéine avec une précision très prometteuse. Bien que de nouvelles impactions soient nécessaires pour calibrer les capteurs, la sensibilité en masse théorique est en accord avec celle mesurée pour les différentes impactions. Le système de détection de particules, développé dans le cadre de cette thèse, ouvre donc la voie à la détection et la mesure de masse d’aérosols et de bioaérosols en temps réel.