Thèse soutenue

La construction d'un droit spécifique à la protection des données personnelles dans l'Union Européenne

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Auteur / Autrice : Flavia Caloprisco
Direction : Edouard Dubout
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance le 09/01/2019
Etablissement(s) : Paris Est en cotutelle avec Università degli studi Roma Tre
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Marché, Institutions, Libertés (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Francesco Martucci
Examinateurs / Examinatrices : Edouard Dubout, Mélanie Clément-Fontaine, Delphine Dero-Bugny, Giandonato Caggiano
Rapporteurs / Rapporteuses : Mélanie Clément-Fontaine, Delphine Dero-Bugny

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La thèse procède à une analyse descriptive et évaluative du droit fondamental à la protection des données personnelles dans l’ordre juridique de l’Union européenne. Ce droit a été distingué des autres droits fondamentaux tels que le droit au respect de la vie privée. Afin d’en mesurer la portée, l’étude analyse les restrictions dont il peut faire l’objet lorsqu’il entre en conflit avec d’autres intérêts individuels également protégés ou avec des contraintes collectives relevant de l’intérêt général. En effet, la révolution numérique permet certes aux individus d’augmenter leur liberté, mais elle renforce aussi la capacité de l’État de contrôler l’individu. C’est pourquoi, la progressive constitutionnalisation du droit à la protection des données personnelles dans l’Union européenne entend améliorer la protection offerte à l’individu en constituant un moyen d’expression de l’identité et des valeurs de l’Union européenne. A cet égard, le rôle de la Cour de justice s’avère central et stratégique, non seulement à l’échelle européenne mais également à l’échelle mondiale. A travers des arrêts au retentissement international, elle s’efforce de garantir le juste équilibre des intérêts en jeu en évaluant la nécessité et la proportionnalité des mesures adoptées, assurant un effet extraterritorial au droit à la protection des données. La reconnaissance de la Charte des droits fondamentaux en tant que source du droit primaire a apporté une contribution décisive aux derniers développements de sa jurisprudence en matière de données à caractère personnel, et a donné une impulsion au processus d’autonomie du système de l’Union par rapport à celui de la Convention européenne des droits de l’homme.