Traduire Roberto Arlt : La question de l'invention d'une langue.
Auteur / Autrice : | Apolline Pardillos |
Direction : | Graciela Villanueva |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures étrangères |
Date : | Soutenance le 12/01/2019 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des mondes anglophone, germanique et roman (Créteil) - Institut des Mondes Anglophone, Germanique et Roman - EA 3958 |
Jury : | Président / Présidente : Caroline Lepage |
Examinateurs / Examinatrices : Gersende Camenen | |
Rapporteur / Rapporteuse : Erich Fisbach, Patricia Willson |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Célèbre pour ses romans iconoclastes, Roberto Arlt (1900-1942) l’est également pour les chroniques qu’il publie régulièrement dans la presse argentine. Souvent cyniques, parfois désabusés mais jamais dépourvus d’humour, les textes de notre corpus – entre fiction, autofiction et tableaux de mœurs – offrent une singulière réinvention de la tradition littéraire et de la « langue des Argentins ». Autodidacte et fils d’immigrés européens non-hispanophones, Arlt est encore souvent présenté comme un écrivain ne sachant pas écrire. Et, quoique son œuvre soit désormais considérée comme l’un des piliers de la littérature nationale, la suspicion qui s’est longtemps imposée à l’égard de sa qualité linguistique et narrative a sans doute contribué à différer sa traduction française. De fait, cette dernière n’a été initiée – par le célèbre traductologue Antoine Berman en collaboration avec son épouse, Isabelle – que près de quarante ans après la mort de l’écrivain et demeure, aujourd’hui encore, inachevée. L’analyse que nous proposons s’appuie sur un corpus constitué de quatre ouvrages – trois romans et un recueil de chroniques – ainsi que de leur traduction française et s’organise autour de la notion d’événement. Au-delà des idées reçues et de la légende maudite (en partie fomentée par l’écrivain lui-même), la première partie de ce travail cherche à comprendre comment et avec quoi fonctionne « l’événement-Arlt ». La seconde partie tente de déterminer si les traductions françaises des œuvres de Arlt appartenant à notre corpus parviennent à traduire cet « événement ». Il ne s’agit point de confronter la traduction à la facticité des textes originaux mais bien d’évaluer sa capacité à faire fonctionner « l’événement-Arlt » dans une autre langue-culture. Il s’agit enfin de proposer, si besoin est, des alternatives visant à préserver, dans la traduction française, le fonctionnement dudit événement. Enfin, la troisième partie de ce travail, après une rapide présentation des principales théories de la traduction, évoque la difficile application de ces dernières au cas concret des textes de notre corpus. Puis elle propose une réflexion théorique autour de la traduction de « l’événement Arlt » en particulier et de la traduction en général.