Thèse soutenue

Etude de la réponse environnementale et transgénérationnelle chez l’huitre creuse Crassostrea gigas : focus sur les mécanismes épigénétiques

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Manon Fallet
Direction : Céline CosseauChristoph Grunau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie. Evolution
Date : Soutenance le 12/12/2019
Etablissement(s) : Perpignan
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Énergie environnement (Perpignan ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Interactions Hôtes-Pathogènes-Environnements (Perpignan)
Jury : Président / Présidente : Guillaume Mitta
Examinateurs / Examinatrices : Céline Cosseau, Christoph Grunau, Guillaume Mitta, Frédérique Pitel, Christine Paillard, Benoît Pujol, Caroline Montagnani
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédérique Pitel, Christine Paillard

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

L’histoire de vie d’un individu influence son phénotype et celui de sa descendance. Les différentes composantes du système d’héritabilité incluant l’héritabilité génétique et l’héritabilité non génétique et leurs interactions, sont importantes pour générer ces phénotypes héritables. L’héritabilité de ces phénotypes peut permettre aux parents de transmettre à leurs progénitures une meilleure capacité d’adaptation aux changements rapides de l’environnement local. L’huitre creuse Crassostrea gigas est un organisme marin d’intérêt économique majeur en tant que principale espèce d’huitre produite dans le monde. L’incapacité des huitres à se mouvoir et leur condition d’organismes filtreurs les rendent très sensibles aux pressions environnementales. Ainsi la présence de polluants et d’organismes pathogènes dans l’environnement aquatique peuvent avoir des conséquences néfastes pour les huitres, allant jusqu’à induire des mortalités massives. Les objectifs de ma thèse ont été d’appréhender la part de différents mécanismes d’héritabilité (génétique, épigénétique et microbiote) dans la réponse environnementale des huitres à deux stress environnementaux et d’améliorer les connaissances des mécanismes de transmission de l’information épigénétique chez les mollusques. Au cours de ma thèse, j’ai ainsi (i) réalisé une étude bibliographique afin d’identifier les facteurs épigénétiques principalement étudiés dans la réponse environnementale chez des espèces de mollusques, ainsi que leur aspect transgénérationnel ; (ii) étudié l’influence d’une exposition parentale à un pesticide polluant, le diuron, sur le méthylome et l’expression des gènes des descendants de la génération suivante et (iii) caractérisé l’impact génétique, épigénétique, transcriptomique et microbiotique d’une exposition microbienne précoce sur la résistance des huitres au Pacific Oyster Mortality Syndrome (POMS) induisant des mortalités massives sur les juvéniles, ceci sur trois générations successives. Les principaux résultats de ma thèse ont permis de mettre en évidence l’influence de stress environnementaux sur le phénotype via des modifications du méthylome des huitres et de leur descendance. Dans le cadre de la réponse au POMS, l’exposition microbienne a permis d’améliorer la résistance des huitres et constitue donc un phénotype adaptatif illustrant le rôle potentiel des mécanismes épigénétiques dans l’évolution adaptative.