Caractérisation de la rigidité diélectrique de fluides et d'une roche en fonction de leur conductivité, de la température et de la pression
Auteur / Autrice : | Tony Imbert |
Direction : | Laurent Pécastaing, Thierry Reess |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie électrique |
Date : | Soutenance le 20/12/2019 |
Etablissement(s) : | Pau |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences exactes et leurs applications (Pau, Pyrénées Atlantiques ; 1995-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des sciences de l'ingénieur appliquées à la mécanique et au génie électrique (Anglet) - Laboratoire des Sciences de l'Ingénieur Appliquées à la Mécanique et au génie Electrique |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Laurent Pécastaing, Thierry Reess, Jean-Marc Diénot, Pierre Freton, Dunpin Hong, Baptiste Guegan |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Marc Diénot, Pierre Freton, Dunpin Hong |
Mots clés
Résumé
L’urgence énergétique mondiale impose d’utiliser des systèmes plus économes en énergie. De plus, il devient nécessaire d’effectuer une transition énergétique vers des technologies rejetant moins de gaz à effet de serre. Pour ces raisons, les technologies à base de puissances pulsées auront un rôle à jouer dans le panel énergétique de demain.De nombreuses ressources se situent sous la surface de notre planète (eau, gaz, énergies fossiles, minéraux précieux, énergie géothermique ...). De plus, l’urbanisation de nos villes avec le développement des moyens de transport, du traitement des eaux usées, des réseaux électriques et de chaleurs nous pousse à exploiter l’espace sous terrain. Pour cette exploitation, la mise en place de méthodes industrielles est inévitable pour permettre un avancement rapide, économe en énergie et à moindre coût de production. Les méthodes actuelles de concassage, fracturation ou forage se heurtent néanmoins à une faible vitesse de production lors du traitement de roches dures et abrasives. La fracturation dite électrique pourrait être une méthode alternative. Cette technique utilise des décharges électriques dans des fluides pour concasser les roches.L’objet de cette thèse est d’établir une base de données expérimentales pour la compréhension, la prédiction et l’optimisation du processus. Il s’agit plus particulièrement d’étudier l’influence de l’ensemble des paramètres liés à la fois aux propriétés du milieu (température, conductivité et pression) et aux caractéristiques du circuit électrique sur la rigidité diélectrique des isolants testés. Une attention particulière est portée à la maîtrise de la phénoménologie de la décharge dans ces conditions expérimentales.Dans ce manuscrit, les décharges électriques sont caractérisées à partir d’essais expérimentaux qui sont interprétés par l’intermédiaire d’études théoriques et de simulations numériques. Dans un premier temps, la tension minimale nécessaire pour amorcer un arc est déterminée par la méthode U50 et sa consommation d’énergie associée est calculée. Ces essais sont réalisés à la fois en fonction des paramètres internes au système d’impulsions (énergie stockée, tension d’alimentation et géométrie des électrodes) et aussi en fonction de paramètres externes (conductivité, pression et température du milieu). Dans un second temps, le seuil de champ électrique qui permet de changer de mode de claquage est déterminé en fonction des paramètres externes au système d‘impulsions. Cette transition entre le mode subsonique et le mode supersonique est déterminée à partir du temps de propagation de la décharge électrique et de la consommation d’énergie pendant la phase de pré-arc. Les conditions menant à l’amorçage de l’arc électrique dans les fluides ou dans les roches sont comparées. Une attention particulière est donnée à la résistance de l’arc et au courant maximal qui définissent la puissance transmise au milieu.