Productivité du travail et capital humain dans un pays riche en ressources naturelles. Le cas de l'Algérie 1984-2015.
Auteur / Autrice : | Sofiane Hazem |
Direction : | Serge Rey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Economie |
Date : | Soutenance le 20/12/2019 |
Etablissement(s) : | Pau |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences sociales et humanités (Pau, Pyrénées Atlantiques) |
Mots clés
Résumé
Les questions relatives à la croissance économique et à ses déterminants demeurent une préoccupation centrale de toutes les économies, notamment celles riches en ressources naturelles. C’est dans ce cadre que nous nous intéressons dans cette thèse au modèle de croissance de l’Algérie, pays dont l’économie est largement dépendante des hydrocarbures qui constituent plus de 95 % de ces exportations et plus de la moitié de ces ressources budgétaires. L’embellie financière que l’Algérie a connue durant les quinze premières années de ce millénaire lui a permis de lancer trois grands programmes d'investissements publics à savoir : le Programme de Soutien à la Relance Economique, le Programme Complémentaire de Soutien à la Croissance et le Programme de Consolidation de Croissance Economique. Ces trois programmes réunis ont totalisé une enveloppe financière de près de 348 milliards de dollars, engendrant ainsi une forte demande publique susceptible d'encourager le secteur productif national à développer ses investissements, sa compétitivité vis-à-vis des produits importés et ses capacités de production. Or, nous montrons que ces efforts en matière d’investissement ont eu un effet limité sur la croissance économique et sur la création d'emplois. De ce fait, nous nous intéressons à l’étude de l’efficacité des facteurs de production, et plus précisément à la productivité du travail et sa contribution dans la productivité Globale des Facteurs. Nous montrons ainsi que les performances de l’économie algérienne sont plus le résultat de l’augmentation de la quantité de travail plutôt que de la croissance de la productivité. Ce résultat est plus marqué dans le secteur des hydrocarbures surtout depuis le début des années 2000. La faiblesse de la productivité du travail est imputable, d’abord, à la faible qualité du capital humain, ensuite, aux facteurs inhérents au syndrome hollandais, et enfin, aux difficultés liées à la pratique des affaires qui représentent également un sérieux frein à l’entreprenariat, mais aussi à l’attractivité des capitaux étrangers. Fort de ce constat, des pistes de réformes ont été explorées aussi bien au niveau de la qualité du capital humain qu’à celui des régimes institutionnels et économiques favorables à l’environnement des affaires.