Thèse soutenue

Démarches de biographisation en milieu carcéral : quels patrons biographiques en perspective?

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Auteur / Autrice : Marie-Hélène Verneris
Direction : Christine Delory-Momberger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'education
Date : Soutenance le 20/12/2019
Etablissement(s) : Paris 13
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche interuniversitaire Expérience, ressources culturelles, éducation (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Martine Janner-Raimondi
Examinateurs / Examinatrices : Martine Janner-Raimondi, Jean-Pierre Chrétien-Goni, Mickaël José Félix Gadras
Rapporteurs / Rapporteuses : Augustin Mutuale, Alain Vulbeau

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Réalisés durant cinq années passées en milieu carcéral, les travaux de cette recherche interrogent le rapport à l’enfermement de la personne pendant son parcours carcéral, en lien avec la démarche de biographisation définie par Christine Delory-Momberger, (2003) comme une activité à la fois mentale, verbale, comportementale par laquelle l’individu, dans les conditions de son inscription socio-historique, intègre, structure et interprète les situations et les évènements de son vécu. Cette thèse examine la nature dynamique du lien qui existe entre expérience carcérale et processus de subjectivation, tenant compte à la fois de la dimension personnelle et temporelle, du sens donné à cette expérience par la personne et de sa marge de manœuvre dans la construction de son parcours. Elle se donne pour objectif de mieux comprendre les modes d’appréhension de l’expérience carcérale du point de vue des personnes, au regard de ce qu’elles en disent et de la façon dont elles en parlent. Elle nous permet de saisir les effets d’apprentissage qui découlent de l’expérience carcérale, de comprendre quels sont les processus de changement et d’émancipation qui s’opèrent chez l’individu pendant et après son parcours. La démarche empirique et qualitative reposant sur les récits de vie ouvre à une compréhension herméneutique des processus de construction, de transformation ou repositionnement identitaire des personnes à l’œuvre dans la narration et leur manière de se biographier. Cette thèse apporte des éléments de compréhension aux concepts de la délinquance, celui de l’enfermement et celui des bifurcations biographiques. Par ailleurs l’exploitation des résultats issus des analyses permet d’élaborer des patrons biographiques tenant compte des divers réajustements, repositionnements biographiques qui conduisent les personnes à modifier leurs pratiques délictuelles au point de transformer leur mode de vie dont les comportements déviants étaient récurrents.