Thèse soutenue

Etude des interactions entre polynucléaires neutrophiles et lymphocytes T régulateurs dans un contexte physiologique et dans la polyarthrite rhumatoïde.
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Auteur / Autrice : Maxime Batignes
Direction : Natacha BessisPatrice Decker
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la sante
Date : Soutenance le 01/10/2019
Etablissement(s) : Paris 13
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Physiopathologie, cibles et thérapies de la polyarthrite rhumatoïde (Bobigny)
Jury : Président / Présidente : Maxime Bréban
Examinateurs / Examinatrices : Cyril Clavel, Christine Le Roy
Rapporteurs / Rapporteuses : Elodie Segura

Mots clés

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Résumé

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Le but de ce travail de thèse était de caractériser l’interaction entre deux populations immunitaires que sont les lymphocytes T régulateur (Treg) et les neutrophiles (PNN). Les PNN participent activement au processus inflammatoire. A l’inverse, les Treg ont un rôle suppresseur et contrôlent l’inflammation. Une perte du contrôle de l’inflammation peut mener à des pathologies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde (PR). Dans la PR, alors que les PNN sont fortement activés et participent à l’inflammation, les Treg présentent un défaut fonctionnel et échouent à contrôler cette réponse. Nous avons montré, pour la première fois, que les Treg et les PNN sont capables d’interagir. Leurs interactions résultent en un maintien du phénotype régulateur des Treg, représenté par l’expression du « forkhead box P3 » (FoxP3) et du «cytotoxic T-lymphocyte-associated protein 4» (CTLA-4), et un maintien de leurs capacités suppressives. Parallèlement, les molécules inhibitrices «programmed death ligand 1» (PD-L1) et CD39 sont induites sur les PNN leur octroyant des capacités suppressives envers les lymphocytes T. Nous avons observé que l’interaction entre les Treg et les PNN était dépendante d’un contact cellulaire direct et implique la voie de signalisation JAK/STAT. Enfin, cette interaction est altérée dans la PR puisque les PNN de patients sont incapables d’induire l’expression du CTLA-4 par les Treg. De façon intéressante, la capacité des PMN à induire CTLA-4 sur les Treg peut être restaurée par une thérapie ciblée chez ces patients. Nous proposons que l’interaction entre les Treg et les PMN puisse constituer une cible thérapeutique innovante dans la PR.