Henri Chapu (1833-1891), sculpteur d’une œuvre, sculpteur d’un œuvre ?
Auteur / Autrice : | Dominique Ghesquière |
Direction : | Claire Barbillon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'Art |
Date : | Soutenance le 17/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Wat |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Barbillon, Pierre Wat, Laurent Baridon, Antoinette Le Normand-Romain | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Wat, Laurent Baridon |
Mots clés
Résumé
Formé sous le Second Empire, d’abord à la gravure en médailles et pierres fines, puis à la sculpture, héritier d’une tradition académique classique, Henri Chapu (1833-1891) construisit très tardivement sa renommée en dépit d’un Premier Grand Prix de sculpture obtenu en 1855. Des années 1870 aux années 1880, il s’illustra dans le relief architectural et monumental, à la faveur des amitiés qu’il forgea à la Villa Médicis. Cette période, particulièrement féconde, lui offrit les conditions nécessaires pour créer son propre idéal. À moins de quatre ans d’intervalle, entre 1872 et 1876, il s’imposa sur la scène artistique française, avec un marbre de Jeanne d’Arc et avec la Jeunesse, un hommage au peintre Henri Regnault et aux artistes morts en 1870. Dans ces deux registres, il renouvela les codes iconographiques jusqu’alors communément adoptés. Puis, à partir des années 1880, Henri Chapu recentra sa production sur l’art des gisants, devenant, après David d’Angers et Préault, le sculpteur de l’idéal dans la beauté éternelle. Célébré de son vivant, le sculpteur connut une gloire posthume éphémère : la plupart de ses médaillons furent d’abord recherchés, sinon copiés ou « muséifiés ». Mais il tomba dans l’oubli, victime du mépris de la génération moderne, et demeura ainsi longtemps méconnu, éclipsé par la renommée de Carpeaux et de Rodin. Cette étude se propose de reconsidérer l’une des figures majeures de la sculpture française dans la seconde moitié du XIXe siècle, en mettant l’accent sur son double héritage, académique et esthétique, l’influence de son atelier, et le rôle que la « sociabilité romaine » a joué dans sa carrière et le succès de ses portraits en profil de faible relief.