Thèse soutenue

Construction et transformation de l’imaginaire social de la religieuse au XVIIIe siècle
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Auteur / Autrice : Marilyse Turgeon-Solis
Direction : Christophe MartinJoël Castonguay-Bélanger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 13/12/2019
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec University of British Columbia (Vancouver, Canada)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre des Sciences des Littératures en langue Française (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Colas Duflo
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Martin, Joël Castonguay-Bélanger, Colas Duflo, Marc André Bernier, Nancy M Frelick
Rapporteurs / Rapporteuses : Colas Duflo, Marc André Bernier

Mots clés

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Résumé

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L’engouement pour le personnage de la religieuse dans la littérature du XVIIIe siècle n’est certes plus à démontrer. Or, la multiplication de ce personnage dans l’univers littéraire nous a amené à nous questionner sur les enjeux sociaux se cachant derrière ses représentations protéiformes. Loin d’être anodin, le choix du personnage de la religieuse apparaît souvent stratégique et, surtout, hautement ancré dans le contexte social et politique du siècle. Si l’affirmation est valable pour l’ensemble du XVIIIe siècle, elle est encore plus marquée dans ses deux dernières décennies et dans la foulée des événements révolutionnaires, alors qu’une radicalisation de certains traits dans les représentations des religieuses est notable. À partir d’un corpus hétéroclite, nous nous sommes interrogés sur la part de l’imaginaire social – et les représentations qui le constituent, le nourrissent et le gouvernent – dans l’évolution du discours révolutionnaire entourant les religieuses et sur la décision finale de fermer les couvents en 1792. Il s’avère que les représentations de religieuses sont symptomatiques des critiques anticléricales qui se répandent dans la France d’Ancien Régime et que le procès qui est fait à la religieuse dans une partie de la littérature au XVIIIe siècle se révèle emblématique de celui intenté contre l’Église au courant du même siècle. Le croisement de sources diverses a servi à étoffer cette démonstration et a permis d’exposer les procédés par lesquels la fiction a participé à la construction d’un imaginaire social dépréciatif de la religieuse et de la mise en accusation des couvents.