Les jardins collectifs : entre urbanisation de la campagne et agrarisation de la ville : mise en regard de l'Ile-de-France et de Kazan
Auteur / Autrice : | Camille Robert-Boeuf |
Direction : | Monique Poulot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie humaine, économique et régionale |
Date : | Soutenance le 04/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Architecture, ville, urbanisme, environnement (Nanterre, Hauts-de-Seine, France ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Guillaume Lacquement |
Examinateurs / Examinatrices : Monique Poulot, Guillaume Lacquement, Marc Dumont, Joëlle Salomon Cavin, Jean Noël Consalès, Ronan Hervouet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Guillaume Lacquement, Marc Dumont, Joëlle Salomon Cavin |
Mots clés
Résumé
Les jardins collectifs de l’Île-de-France et de la région de Kazan offrent l’exemple d’une des plus anciennes formes de jardinage urbain en Europe qui se positionne à l’interface entre le monde de la ville et celui de la campagne. À l’échelle locale, si les jardins sont d’abord des espaces domestiques, de l’ordre de l’intime, ils renvoient aussi à la construction d’une communauté qui se fonde sur le travail agricole et des relations de voisinage fortes, faisant écho à une communauté paysanne idéalisée. Ces communautés se structurent autour de jeux de normalisations complexes non sans tensions entre différentes générations de jardiniers. À l’échelle métropolitaine, les jardins collectifs affirment une agrarisation de la ville tout d’abord à travers la construction de modes d’habiter agri-urbains qui promeuvent un desserrement du tissu urbain et de nouveaux modes d’alimentation. Ensuite, ils servent de passerelles entre acteurs urbains et acteurs des périphéries rurales. Enfin, la mise en tension entre agrarisation et urbanisation souligne le rôle des jardins dans la fabrique de la ville, notamment leur participation dans le maintien d’un foncier agricole dans la ville en dépit de l’étalement et de la densification. Dans cette approche, la mise en regard franco-russe soutient tout particulièrement une réflexion sur l’hybridation entre urbanisation et agrarisation avec l’affirmation d’un droit à la terre en regard du droit à la ville.