Auteur / Autrice : | Julie Brugier |
Direction : | Camille Dumoulié |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures comparées |
Date : | Soutenance le 02/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches en littérature et poétique comparées (Nanterre, Hauts-de-Seine) |
Jury : | Président / Présidente : Yolaine Parisot |
Examinateurs / Examinatrices : Camille Dumoulié, Yolaine Parisot, Rémi Astruc, Yves Clavaron, Jean-Claude Laborie, Jonathan Pollock | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Rémi Astruc, Yves Clavaron |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur la façon dont les romans de Maryse Condé, William Faulkner et Rachel de Queiroz élaborent des poétiques romanesques de la communauté et de la marginalité sociale. En empruntant des outils théoriques à la philosophie, à la sociologie et aux études postcoloniales, il s’agit de réfléchir aux modalités de représentation de la communauté et de la marginalité sociale dans ces romans, tout en situant ces notions dans des contextes sociopolitiques précis. L’un des enjeux de ce travail est aussi de montrer la pertinence d’un rapprochement entre la littérature du Sud des États-Unis, des Antilles françaises et du Nord-Est du Brésil, des aires culturelles qui suscitent un nombre croissant d’études comparatistes. Les textes du corpus oscillent entre construction et déconstruction d’un imaginaire de la communauté. Dans ces œuvres, les communautés fictives fondent leur cohésion sur des mécanismes de marginalisation et de domination, dont le lecteur peut devenir complice. Les dispositifs narratifs complexes sur lesquels elles reposent le placent ainsi dans une position inconfortable, en exposant la violence qui peut sous-tendre la pratique herméneutique. Ces romans n’aboutissent donc pas à une idéalisation de la communauté : leur désenchantement expose les apories du concept. Ce n’est que de façon marginale que l’imaginaire de la communauté peut se renouveler, en fonctionnant comme un contre-chant mineur et fugitif au sein de ces œuvres.