Les sources du vertige : ethnologie de fragments de vies en pays tupuri (Cameroun et Tchad)
Auteur / Autrice : | Chloé Violon |
Direction : | Michael Houseman, Éric Garine |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance le 13/11/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative (Nanterre ; 1967-...) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Casajus |
Examinateurs / Examinatrices : Michael Houseman, Éric Garine, Dominique Casajus, Christine Raimond, Marianne Lemaire, Éric Jolly, Sylvie Ayimpam | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Casajus, Christine Raimond |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose un regard anthropologique sur le « vivre en interaction », sur les défis que les femmes et les hommes tupuri doivent relever tout au long de leur existence et sur les conditions minimales pour la supporter. Je n’évoque que les aspects qui m’ont aidé à comprendre, au terme d’une enquête ethnographique de dix-huit mois, ce que les individus ont à traverser au cours de leur vie. Ainsi, accomplir les prérogatives rituelles tout en s’amusant, se défaire de la contrainte du travail agricole, jouer de la diversité de ses compétences pour se créer un gagne-pain, négocier sa place dans sa fratrie, s’accommoder de son mariage, supporter les tracas du quotidien, endurer les commérages qui prolifèrent dans le voisinage et trouver des solutions pour s’aérer hors de son quartier sont autant d’enjeux pour lesquels les choix faits peuvent être déterminants. Parce que ma thèse est portée par le désir de donner une image incarnée de la vie en pays tupuri, j’ai choisi de miser sur la diversité des moments et des personnes ; en différents lieux et sur différentes temporalités successivement. Par ce caractère fractal donné à l’ouvrage, je cherche à prendre à bras le corps la diversité inhérente à la vie humaine dans toutes ses contradictions, en même temps qu’à dégager certaines récurrences plus structurelles. Partir de l’entrechoquement des histoires, des comportements, des perceptions des uns et des autres me permet de conclure sur l’équilibrisme que tous expérimentent ; sur cette compétence qu’ils doivent développer pour assumer leurs charges et se garantir une place parmi les leurs tout en parvenant à évoluer personnellement, ou à ne pas trop se perdre en chemin.