Terre et capital : penser la destruction de la nature à l'âge de catastrophes globales
Auteur / Autrice : | Paul Guillibert |
Direction : | Stéphane Haber |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 16/10/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de sociologie, philosophie et anthropologie politiques (Nanterre ; 2004_...) - Laboratoire de sociologie, philosophie et anthropologie politiques (Nanterre ; 2004_...) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Larrère |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Haber, Catherine Larrère, Razmig Keucheyan, Christophe Bonneuil, Émilie Hache, Pierre Charbonnier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Razmig Keucheyan, Christophe Bonneuil |
Mots clés
Résumé
Que change « l’intrusion de Gaïa » à la pensée socialiste et en particulier au marxisme ? Peut-on maintenir la critique du capitalisme et le projet révolutionnaire « au temps des catastrophes » ? Ce travail défend que la destruction contemporaine de la nature impose un triple chantier à la philosophie héritée du marxisme. En premier lieu, le capitalisme doit être repensé à partir de son histoire environnementale de longue durée. Il apparaitra alors comme un système qui évolue et se transforme en fonction des natures qu’il s’approprie. En deuxième lieu, penser la destruction de la nature suppose une ontologie naturaliste sur laquelle fonder une critique des pratiques sociales destructrices et à partir de laquelle il est possible d’imaginer de nouvelles relations naturelles. En troisième lieu, nous assistons à l’intervention spontanée d’une multiplicité d’êtres non humains dans nos histoires sociales. Cette puissance d’agir des « natures historiques » modifie le sol de nos expériences politiques et recompose notre cosmopolitique révolutionnaire. À condition d’être repensé à partir de l’expérience de la destruction de la nature, le matérialisme historique peut fournir les ressorts nécessaires à la formulation d’un programme d’émancipation sociale adapté à l’âge des catastrophes globales.