Thèse soutenue

Représentations psychiques du donneur et du greffon chez des personnes transplantées pulmonaires

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Auteur / Autrice : Raphaëlle Pauthe
Direction : Dominique CupaHélène Riazuelo-Deschamps
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 04/10/2019
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CLInique PSYchanalyse Développement (2014-... ; Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Gérard Pirlot
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Cupa, Hélène Riazuelo-Deschamps, Gérard Pirlot, Marc Stern, Lucia Romo, Marie Gaille
Rapporteurs / Rapporteuses : Gérard Pirlot

Résumé

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La transplantation pulmonaire permet à des personnes en phase terminale d'une défaillance de leurs poumons, de trouver un second souffle et poursuivre leur vie grâce au don d'un donneur après sa mort. Si elle est une avancée médico-chirurgicale majeure, la transplantation pulmonaire n'en n'est pas moins une intervention qui pose des questions éthiques et sociétales et dont les incidences psychiques sont indéniables. Parce qu'elle fait appel à un donneur mort, la transplantation introduit dans le champ du somatique une altérité et une dette, à vie. Cette altérité via le greffon devra être psychisée par le sujet receveur. La transplantation bouleverse plus ou moins fortement les assises identitaires du receveur dont les manifestations sont diverses (déréalisation, hallucinations, questionnement concernant le donneur, etc.) et mobilise une activité fantasmatique intense autour de la mort (la sienne, celle du donneur) et des origines (la sienne, celle du donneur). Et ce, chez les receveurs, mais aussi les proches et les soignants. La maladie pulmonaire grave chronique aura nécessité des soins récurrents, quotidiens, depuis le début de la vie comme dans la mucoviscidose, ou plus tardivement. Ces soins auront pu être invasifs, voire traumatiques et avoir inscrit chez le sujet une image du corps blessée. La transplantation peut réactiver ces blessures et atteintes corporelles. Au travers d'un entretien de recherche et de tests projectifs (Rorschach et TAT), le vécu de la greffe sera recherché afin de mieux comprendre les incidences psychiques de la greffe et les représentations du donneur et du greffon qui animent le sujet receveur. Et ce afin d'aider les soignants à mieux comprendre les enjeux psychiques de la greffe, et mieux les prendre en charge.