Thèse soutenue

L'influence de la pensée physiocratique dans les écrits pré-révolutionnaires de Condorcet

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Auteur / Autrice : Jean-Claude Gaudebout
Direction : Marc Belissa
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 13/03/2019
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'Histoire Sociale et Culturelle de l'Occident (Nanterre)
Laboratoire : Centre d'Histoire Sociale et Culturelle de l'Occident (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Dominique Godineau
Examinateurs / Examinatrices : Marc Belissa, Dominique Godineau, Hervé Leuwers, Arnault Skornicki, Laurence Croq
Rapporteurs / Rapporteuses : Hervé Leuwers, Jean-Luc Chappey

Résumé

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Condorcet (septembre 1743-mars 1794), mathématicien et académicien, est entré en politique bien avant la Révolution. Installé à Paris dès 1762, il commence par se consacrer principalement aux mathématiques, jusqu'à son entrée en 1769 à l'Académie des sciences, au moment même où le gouvernement applique des réformes inspirées de la physiocratie (liberté du commerce des grains, réforme municipale de Laverdy) entre 1764 et 1769. Deux périodes caractérisent l'activité politique de Condorcet avant la Révolution.Turgot, nommé contrôleur général des finances en août 1774 par Louis XVI, en fait un de ses conseillers, avec Dupont de Nemours et Morellet, et le nomme inspecteur des monnaies. Il n'a alors de cesse, durant tout le ministère de Turgot (août 1774-mai 1776) de soutenir les réformes entreprises par Turgot (liberté du commerce intérieur des grains, abolition de la corvée) avec des écrits largement inspirés de la doctrine physiocratique, sans jamais s'en revendiquer ouvertement. Après la chute de Turgot, il reprend part aux débats politique liés à la création d'assemblées représentatives à partir du ministère de Calonne (1783-1787). C'est alors qu'il défend, dans tous ses écrits de la période jusqu'à la Révolution, les assemblées provinciales qu'il reprend largement du projet de municipalités de Dupont de Nemours (1775), marquant son opposition nette à la convocation des États généraux. Ne pouvant les empêcher, en même temps qu'il propose une Déclaration des droits, il essaie finalement de s'y faire élire député de la noblesse, sans succès.