Thèse soutenue

Le libéralisme contre le capitalisme

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Valérie Charolles
Direction : Stéphane Haber
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 12/03/2019
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de sociologie, philosophie et anthropologie politiques (Nanterre ; 2004-...) - Laboratoire de sociologie, philosophie et anthropologie politiques (Nanterre ; 2004-...)
Jury : Président / Présidente : Christian Lazzeri
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Haber, Christian Lazzeri, Céline Spector, Emmanuel Picavet, Marcel Gauchet, Dominique Méda
Rapporteurs / Rapporteuses : Céline Spector, Emmanuel Picavet, Marcel Gauchet

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse sur travaux s’appuie pour l’essentiel sur un ouvrage publié en 2006, Le libéralisme contre le capitalisme (Paris, Fayard), dont il est également proposé une version augmentée et mise à jour. Le propos consiste d’abord à examiner les contradictions entre le libéralisme tel qu’il est défini dans la Richesse des nations d’Adam Smith et la pratique économique contemporaine : travail sans valeur comptable, capital antilibéral, État capitaliste. Il en ressort que la synonymie largement partagée entre « libéralisme » et « capitalisme » relève de l’idéologie, idéologie que l’on peut qualifier de totalitarisme en référence au travail d’Hannah Arendt, en l’espèce de « totalitarisme mou ». Il est ainsi opéré dans la sphère économique une distinction entre les pratiques, les normes qui les façonnent, les théories censées rendre compte des pratiques, et les discours, pouvant prendre la forme de l’idéologie. Cette distinction ouvre une voie pour penser l’économie autrement, sous des modalités différentes de celles proposées par la Théorie de la Justice de John Rawls. Dans la lignée de l’analyse faite par Ludwig Wittgenstein des jeux de langage, il s’agit en l’occurrence de reprendre à leur racine la définition des acteurs économiques et la nature de leur langage (le langage comptable en particulier).