La perception de la féminité et sa relation au maquillage
Auteur / Autrice : | Anna Loegel |
Direction : | Paul Fontayne, Sandra Courrèges |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science technique des activités physique et sportive (STAPS) |
Date : | Soutenance le 24/01/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Paris ; 2002-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches sur le sport et le mouvement (2010-2019 ; Nanterre) - Centre de Recherche sur le Sport et le Mouvement / CeRSM |
Jury : | Président / Présidente : Peggy Chekroun |
Examinateurs / Examinatrices : Paul Fontayne, Sandra Courrèges, Peggy Chekroun, Aïna Chalabaev, Isabel Urdapilleta | |
Rapporteur / Rapporteuse : Aïna Chalabaev, Isabel Urdapilleta |
Mots clés
Résumé
Ce travail de thèse questionne la perception de la féminité et sa relation au maquillage. Cette recherche est initiée par l’étude de l’impact du maquillage sur la modification d’une caractéristique du dimorphisme sexuel : le contraste facial (CF) (Russell, 2003, 2009). Nous avons démontré que malgré la pertinence du CF, celui-ci est insuffisant pour rendre compte du lien maquillage/féminité. Ces résultats nous interpellent quant à la seule présence du maquillage pour évaluer la féminité sans se référer aux caractéristiques biologiques. Le maquillage, par sa représentation sociale, est fortement lié à celle de la féminité. Le soin du corps qu’il représente en fait un élément central pour la féminité des femmes. Huguet et al. (2006) démontre l’existence d’un stéréotype « ce dont on a pris soin est bien » pouvant être activé par la présence de maquillage. Nous avons démontré l’existence d’une norme sociale astreignant les femmes à se maquiller pour être féminine, où le maquillage est une condition nécessaire pour obtenir non seulement des jugements de féminité élevés mais également un ensemble de caractéristiques positives. La perception de la féminité intègre dans son processus de réalisation à la fois des indices perceptifs mais fait également appel aux connaissances disponibles en mémoire, les stéréotypes, les représentations et les normes sociales rendues accessibles par le maquillage. Nous pouvons alors conclure que le maquillage n’est pas, par nature, féminin et positif mais qu’il est utilisé comme un élément de référence dans une conception multidimensionnelle de la féminité.