le paradigme foucaldien de contre-conduite à l'épreuve des printemps arabes
Auteur / Autrice : | Jalila Hadjji |
Direction : | Marie Cuillerai |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 14/10/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Patrice Vermeren |
Examinateurs / Examinatrices : Plínio Prado, Fethi Benslama | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marcelo Sergio Raffin, Ali Benmakhlouf |
Mots clés
Résumé
L'idée directrice de ce travail est de fournir une analyse en termes philosophiques des mouvements sociaux qui ont émané des dits printemps arabes. L'approche retenue consiste à identifier l'innovation de pratiques politiques que marquent certaines formes de mobilisation, au- delà des représentations qu'elles véhiculent ou dont elles héritent. Le cadre d'analyse reprend les concepts foucaldiens de gouvernementalité, de subjectivation et de contre-conduite pour faire ressortir une capacité politique des sujets.L'ambition de la thèse est d'éclairer une situation qui se documente difficilement et de prendre le parti optimiste d'identifier les formes actuelles de résistances et d'engagement démocratiques. On a donc été tenté par récupérer ces clés utilisés par Foucault pour explorer un champ jusque-là vierge,fermé et longtemps inaccessible,celui de la religion musulmane.En réalité et en parallèle avec ce paradigme des contre-conduites, un autre schème n’a cessé de s’imposer tout au long de notre recherche, celui du sujet, de la subjectivité.Une conduite modelée de l’individu passif. C’est la triple racine actuelle des questions: que puis-je? Que sais-je? Que suis-je? Quelle est notre vérité aujourd’hui? Quels pouvoirs faut-il affronter et quelles sont nos capacités de résistance? Chaque mutation sociale ne s’accompagne-t-elle pas de mouvement de reconversion subjective avec ses ambiguïtés et ses potentiels? Si le pouvoir est constitutif de vérité, comment concevoir un « pouvoir de la vérité » qui ne serait plus vérité de pouvoir, une vérité qui découlerait des lignes transversales de résistance et non plus des lignes intégrales de pouvoir ? Comment donc franchir la ligne ?