Thèse soutenue

Vers une rythmique des corps parlants : résonances entre psychanalyse et danse contemporaine

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Auteur / Autrice : Fabiola Graciele Abadia Borges
Direction : Leandro de LajonquièreAna Maria Loffredo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'education
Date : Soutenance le 06/09/2019
Etablissement(s) : Paris 8 en cotutelle avec Universidade de São Paulo (Brésil)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre interdisciplinaire de recherche culture, éducation, formation, travail
Jury : Président / Présidente : Maria Lucia Castilho Romera
Examinateurs / Examinatrices : Ana Maria Loffredo, Ilaria Pirone
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Bourgain, João Luiz Leitão Paravidini

Mots clés

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Résumé

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Le corps est le thème central de cette investigation interdisciplinaire dévelopée entre la psychanalyse, référencée surtout dans Freud, Lacan et Dolto, et l’art, notamment la danse contemporaine. L’objectif est d’étudier comment la résonance entre les corps se produit, celle-ci évoquée comme l’adressage qu’un corps parlant fait à d’autres corps parlants, dans le contexte de malentendus propres au langage et ses restes irreprésentables. Par l’investigation des perspectives de corps saisies dans le cadre de la psychanalyse et la danse contemporaine, nous présentons que les deux domaines ont été responsables des opérations de déconstruction de l’individualité corporelle imaginaire, indiquant que le corps ne doit pas être pris comme quelque chose d’hermétiquement fermé sur lui-même, mais comme espace paradoxal pour la danse contemporaine et corps pulsionnel pour la psychanalyse. Ainsi, le corps ne se confond pas avec l’anatomie, ni se délimite par la peau ou l’etendue des mouvements, mais doit être abordé dès sa dimension relationnelle, comme quelque chose qui se construit et s’actualise dans l’espace de l’Autre. Dans cet espace, la psychanalyse évoque les mots et perceptions subtiles, et la danse contemporaine évoque le geste, comme des moyens par lesquels il est possible de reconnaître l’établissement d’un rythme, construit et capté par les corps en état de présence vivante, ouvert à l’imaginaire qui s’articule au symbolique et au réel. Notre thèse est que la résonance entre les corps concerne l’instauration d’une rythmique qui se fait par des moyens subtils, allant de la prosodie de la voix à l’évocation des sens présents dans les gestes, quand adressés à l’Autre.