Impuretés et résonances esthétiques dans les oeuvres cinématographiques de Mario Bava et de Dario Argento – ainsi qu’entre elles – des Vampires (1956) à Opéra (1987)
Auteur / Autrice : | Nicolas Cvetko |
Direction : | Patrick Louguet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études cinématographiques |
Date : | Soutenance le 22/06/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Esthétique, sciences et technologies du cinéma et de l'audiovisuel |
Jury : | Président / Présidente : Suzanne Liandrat-Guigues |
Rapporteur / Rapporteuse : Barbara Le Maître, Philippe Met |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Mario Bava et Dario Argento sont étroitement associés au genre cinématographique du giallo, genre qu’ils ont largement contribué à inventer et à renouveler. Demeurés en marge de l’histoire du cinéma, les deux réalisateurs ont pourtant élaboré des œuvres complexes à la modernité double : singulières par leurs styles, elles n’en participant pas moins à et de l’esprit du temps. Particulièrement riches d’expérimentations plastiques, leurs films sont abordés ici dans leurs rapports avec les autres arts. La notion d’impureté, telle qu’initiée par André Bazin, convoquée à sa suite par Guy Scarpetta puis affinée par Denis Lévy (qui pose deux catégories d’impuretés : locale et globale), constitue le principal opérateur permettant de lier la création cinématographique à son hors-champ artistique, recouvrant les pratiques les plus diverses. Ces rapprochements sensibles mettent au jour un véritable jeu de résonances esthétiques dans les œuvres des deux cinéastes. En quatre grands axes (mouvements, figurations, matières, espaces), ce travail se donne pour but de révéler des aspects encore méconnus de leurs films réalisés entre 1956 et 1987. Dans cette optique, ils sont confrontés aux domaines littéraire et scénique, mais aussi aux musiques contemporaines, à l’architecture et à tout le champ des arts plastiques. L’enjeu essentiel de cette thèse est ainsi de démontrer qu’au-delà de l’intérêt commun et concomitant qu’elles manifestent pour les correspondances, les croisements, les rencontres entres les arts, les œuvres de Bava et Argento, par leur propension à toujours se situer « au carrefour », témoignent paradoxalement d’une pensée proprement cinématographique.