Clinique et critique de la mémoire : Deleuze et l'Argentine
Auteur / Autrice : | Guadalupe Deza |
Direction : | Patrice Vermeren, Susana Villavicencio |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 07/02/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 8 en cotutelle avec Universidad de Buenos Aires |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoires d'études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Claire Lavabre |
Examinateurs / Examinatrices : Julian Ferreyra, Frédéric Rambeau, Peter Pál Pelbart | |
Rapporteur / Rapporteuse : Julia Gabriela Smola |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
S’inscrivant dans une réflexion philosophique sur le temps et sa dynamique, cette recherche porte sur la représentation hégémonique du concept de mémoire du terrorisme d’État en Argentine, et propose une critique de cette représentation à partir de la philosophie de Gilles Deleuze. Lorsque nous sommes confrontés à un événement traumatique qui représente un moment charnière dans le temps d’une vie ; lorsque nous faisons l’expérience d’un temps déchainé dont la durée suit le rythme marqué par l’événement ; lorsque la véracité du souvenir perd tout intérêt face aux bouleversements de la subjectivité qu’il suscite ; alors surgissent des questions : qu’est-ce que la mémoire ? Qu’est-ce que le passé et comment le garder pour nous ? Dans l’horizon tracé par ces interrogations, l’analyse proposée dans ce travail cherche à mettre en pratique, à travers l’introduction de la philosophie deleuzienne dans le domaine des études de mémoire, une critique des usages et des manières de comprendre la notion de mémoire. Le rapprochement de ces domaines de la pensée – jusqu'à présent scindés – complexifie la compréhension courante du concept de mémoire en Argentine, mais produit aussi une ouverture vers de nouveaux enjeux de la philosophie deleuzienne. Ainsi, à travers cette thèse, nous proposons une lecture marquée par une perspective régionale de l’œuvre de Deleuze, et une ouverture théorique à d’autres manières possibles – et profondément problématiques – de penser le concept de mémoire.