Le geste hystérique à Vienne autour de 1900 ˸ étude de formules de pathos dans des nouvelles d'Arthur Schnitzler et des photographies de Trude Fleischmann
Auteur / Autrice : | Aurélie Cachera |
Direction : | Florence Baillet, Laurie Laufer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance le 14/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur l'espace germanophone |
Jury : | Président / Présidente : Herta-Luise Ott |
Examinateurs / Examinatrices : Florence Baillet, Laurie Laufer, Herta-Luise Ott, Karine Winkelvoss, Isée Bernateau, Céline Trautmann-Waller | |
Rapporteur / Rapporteuse : Karine Winkelvoss, Isée Bernateau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse a pour objectif d’étudier la migration des gestes des hystériques de l’Iconographie photographique de la Salpêtrière dans un corpus de nouvelles d’Arthur Schnitzler et de photographies de l’Autrichienne Trude Fleischmann. Le recours aux concepts de formule de pathos (Pathosformel) et de survivance (Nachleben) d’Aby Warburg constitue le socle esthétique et méthodologique de ce travail. Le premier chapitre analyse les gestes des patientes de la Salpêtrière et le contexte de leur émergence au sein du service de Jean-Martin Charcot. Cette partie retrace également le changement de paradigme qui s’opère de Charcot à Freud en interrogeant le passage d’une clinique du regard à une clinique de l’écoute. Cette mutation est analysée par le biais des transferts culturels, conçus comme des processus dynamiques. Il s’agit ici d’une véritable transformation et non d’une simple circulation de ces gestes. Le deuxième chapitre étudie les nouvelles Frau Berta Garlan, Frau Beate et son fils et Mademoiselle Else via la figure de l’Hysterica. Ce concept permet d’inscrire les patientes de Charcot dans une permanence et de traquer les occurrences de leurs gestes. Cette partie montre également que l’Hysterica est polarisée, entre un mouvement hystérique et un risque mélancolique. Enfin, le troisième chapitre examine quatre photographies de Trude Fleischmann. Ce procédé met en lumière la migration des gestes au sein des créations fleischmanniennes et fait apparaître l’agentivité qu’ils révèlent, chez Fleischmann et sur les clichés de l’hôpital parisien. Ainsi, l’analyse des affects qui meuvent les gestes hystériques démontre le passage d’un corps souffrant à un corps s’émancipant.