Politiques linguistiques européennes et dispositifs éducatifs à l'épreuve des mobilités étudiantes. Quelle responsabilité éthique pour la didactique des langues et des cultures dans le contexte croate ?
Auteur / Autrice : | Magali Ruet |
Direction : | Muriel Molinié |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Didactique des langues et des cultures |
Date : | Soutenance le 11/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langage et langues (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe d'accueil Didactique des langues, des textes et des cultures (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Louis Chiss |
Examinateurs / Examinatrices : Muriel Molinié, Jean-Louis Chiss, Simon Coffey, Monica Vlad | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Simon Coffey, Monica Vlad |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude repose sur une recherche-action-formation incluant l’analyse de récits de vie d’étudiants croates. Elle adopte une perspective microsociologique tout en accordant une importance particulière à la contextualisation et à l’historicisation. Elle articule donc trois niveaux d’analyse : le niveau microsocial se combine avec les dimensions mésosociales (politiques des universités) et macrosociales (situations sociopolitiques des pays de l’UE et politiques européennes). Une étude de cas sur les mobilités étudiantes en provenance de Croatie met tout particulièrement en relation des dimensions linguistiques, des problèmes éducatifs (avec leurs dimensions institutionnelles et pédagogiques) et des questions politiques, dans le but de porter un regard plus général sur les mobilités en Europe. Une ethnographie de l’expérience de mobilité d’étudiants croates – via l’étude de leurs usages et représentations des langues, leur rapport avec l’altérité et les nouvelles identifications qu’ils développent – permet de saisir la manière dont ils vivent cette expérience et la réinvestissent dans leur parcours de vie. Cette ethnographie débouche sur la mise en évidence de la nécessité d’un accompagnement des mobilités, pour faire d’un séjour à l’étranger une expérience formatrice susceptible de développer chez les étudiants un pouvoir d’agir. Une telle orientation didactique, si elle prend place dans le cadre d’une didactique du plurilinguisme et du pluriculturalisme, peine encore à être légitime. Ce constat mène à un questionnement portant à la fois sur la responsabilité des politiques linguistiques et éducatives européennes et sur la responsabilité éthique de la didactique des langues et des cultures.