Dramaturgies du diaphane : enjeux esthétiques et politiques d’un paradigme, du symbolisme au néo-symbolisme, de Maeterlinck à Norén, Fosse et Lygre
Auteur / Autrice : | Julien Botella |
Direction : | Arnaud Rykner |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes théâtrales |
Date : | Soutenance le 03/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherches en études théâtrales (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Naugrette-Christophe |
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Rykner, Catherine Naugrette-Christophe, Muriel Plana, Pierre Piret |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La thèse analyse l’esthétique du diffus et son devenir dramaturgique dans les théâtralités symboliste et néo-symboliste. Elle interroge la notion d’atmosphère théâtrale depuis la fin du XIXe siècle sur la scène symboliste, à partir du moment où l’économie de l’immatériel en fait un enjeu spécifique pour l’écriture du drame. A travers l’analyse des travaux d’Appia sur la dramaturgie wagnérienne, de Meyerhold et de Régy sur le théâtre de Maeterlinck, elle vise à repenser la corrélation que la pensée brechtienne a établie entre cette esthétique du diffus et de l’effacement que nous désignons par le substantif « diaphane » et un régime de pure fascination esthétique qui caractérise le divertissement bourgeois. Est ainsi interrogée la place de l’altération perceptive dans la politique de la représentation. Quelle éthique, quelle politique de la représentation la dramaturgie du diaphane fait-elle intervenir ? Dans la première partie, intitulée « Influences et contextes : modélisation d’une théâtralité atmosphérique au XIXe siècle », est analysé comment, dans le contexte d’une autonomisation des arts, s’est développée une esthétique symboliste du diaphane fondée sur le voilage et la dématérialisation. La seconde partie, intitulée « Du symbolisme au néo-symbolisme : devenir scénique du corps diaphane » envisage la proxémie du spectacle et montre comment s'est formée une conception du jeu et de la présence fondée sur une approche auratique. Dans la troisième partie, intitulée « Dramaturgies contemporaines du diaphane », les dramaturgies de Lars Norén, Jon Fosse et Arne Lygre sont plus particulièrement analysées dans la mesure où elles sollicitent à des degrés divers l’esthétique néo-symboliste et travaillent à partir du diaphane dans une perspective politique. La non-transparence apparaît ainsi comme un régime de perception du réel et de construction de la réflexivité qui caractérise ce que nous nommons « théâtre du disparaître ».