Thèse soutenue

En-quête de l'intertexte ˸ (lire) la réécriture du roman de mystère victorien

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Auteur / Autrice : Charlotte Wadoux
Direction : Catherine WatersCatherine Lanone
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études du monde anglophone
Date : Soutenance le 15/11/2019
Etablissement(s) : Paris 3 en cotutelle avec University of Kent (Canterbury, Royaume-Uni)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone
Jury : Président / Présidente : Georges Letissier
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Waters, Catherine Lanone, Georges Letissier, Patricia Pulham, Sara Lyons, Sara Thornton
Rapporteur / Rapporteuse : Georges Letissier, Patricia Pulham

Résumé

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Cette thèse explore un corpus de romans contemporains qui ont en commun la réécriture de Charles Dickens, l’œuvre et l’homme. Dans ces romans, l’Inimitable apparait tantôt sous les traits du détective, tantôt sous ceux du criminel. Ces portraits de Dickens nous amènent à nous interroger sur l’usage des modalités de la détection dans les romans néo Victoriens qui réécrivent l’auteur. Cette thèse vise à démontrer que la détection est partie intégrante du roman néo-Dickensien (et, par extension, du roman néo Victorien), offrant une autre façon de concevoir la double structure temporelle caractéristique du genre ainsi que le rapport à l’intertextualité. Le premier chapitre offre une réflexion sur la lecture et la représentation de l’espace, en particulier, la ville, Londres, que l’on comprend ici non pas comme reflet de la réalité historique mais comme appropriation du Londres fictionnel de Dickens. Mon étude de la relation entre le lieu et l’espace s’appuie sur les théories de Yi-Fu Tuan (1977) et de Franco Moretti (1998). Ce dernier permet de voir comment les romans postcoloniaux réécrivent et renversent la topographie des romans victoriens. Se pose également la question de la biofiction. Si les historiens et biographes peuvent être considérés comme des sortes de détectives, les auteurs néo-Victoriens ayant recours à la biofiction sont des détectives qui déforment, remettent en question et jouent avec les faits historiques, ce qui les amène à créer des intrigues alternatives et inquiétantes. Le néo Victorianisme créée sa propre critique au fur et à mesure, en défiant et taquinant les critiques qui eux n’ont guère d’autre choix que de plonger et démêler ces énigmes intertextuelles.