Auteur / Autrice : | Lucille Chevalier |
Direction : | Daniel Gile |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Traductologie |
Date : | Soutenance le 19/09/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langage et langues (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CLESTHIA (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Isabelle Collombat |
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Gile, Isabelle Collombat, Dörte Andres, Ángela Collados Aís, Ivana Čeňková | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dörte Andres, Ángela Collados Aís |
Mots clés
Résumé
16 extraits d’interprétations télévisées et webstreamées ont été écoutés, commentés et évalués par un panel de 62 non-interprètes et 7 interprètes. Les réactions des non-interprètes donnent à penser que l’interprétation fonctionne en ce sens qu’elle semble plus ou moins transparente pour eux et ne fait pas écran à la réception du discours de l’orateur·trice. Les commentaires portent sur la forme de l’interprétation plus que sur le contenu. Il apparaît que les non-interprètes (PNI) prêtent attention à certains paramètres déjà étudiés dans la littérature (notamment intonation et fluidité) mais également à certains (méta)paramètres jusqu’ici peu explorés (équilibre des volumes sonores ; image de l’orateur·trice telle que transmise par l’interprétation ; transmission de la charge émotionnelle de l’original). Aucun paramètre ne ressort comme décisif pour l’évaluation globale de la qualité. Les paramètres de qualité ne sont pas abordés seulement isolément ; ils interagissent, et notamment, la perception de la forme et celle du fond semble étroitement liées, et la confiance de l’auditeur semble déterminée par plusieurs facteurs relatifs à la forme et au contenu. Des différences apparaissent entre interprètes et non-interprètes : les interprètes semblent plus sensibles à la forme textuelle ; seuls les non-interprètes ont signalé de fausses erreurs ; les non-interprètes semblent écouter en priorité le message, et lorsqu’ils réagissent à l’interprétation per se, ce n’est souvent que dans un deuxième temps.