Surlendemain de cendres : essai sur la nécessité et les limites de la représentation en art : bande dessinée, peinture et sculpture dans l’Histoire récente et tragique du Cambodge
Auteur / Autrice : | Phouséra Ing |
Direction : | Yann Toma |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts plastiques et sciences de l'art |
Date : | Soutenance le 12/12/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut ACTE (Paris ; 2012-...) |
Equipe de recherche : Équipe Art & flux (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Noëlle Semet-Haviaras |
Examinateurs / Examinatrices : Yann Toma, Soko Phay-Vakalis, Jacques Cohen, Michel Rethy Antelme, Jean-François Klein |
Résumé
L’objet de ma thèse est de dévoiler et d’analyser mon processus de création, aussi bien dans ma pratique plastique que dans celle des arts graphiques. Si mes peintures et mes bandes dessinées semblent avoir peu en commun, elles sont non seulement enchevêtrées, comme si de leur rencontre pouvait se révéler ce qui n’est jamais tout à fait dit ni dans les unes ni dans les autres, mais elles s’épanouissent d’autant dans leur métissage, dans leur complémentarité. J’aborde la bande dessinée sous le prisme de ses fonctions mémorielles et documentaires. Ma recherche trouve son origine dans le questionnement de l’histoire contemporaine du Cambodge, et plus particulièrement de ce temps privé d’images, de cette déchirure que constitue le génocide perpétré par les Khmers rouges. Génocide effacé, dont les conséquences post-traumatiques perdurent jusqu’à aujourd’hui. Malgré le travail de la justice, et la reconnaissance partielle obtenue récemment, le déni de sa réalité et de sa signification se prolonge. Ma démarche artistique et testimoniale traverse le champ et le hors-champ du traumatisme. Il est plus que jamais urgent de lutter contre l’abrasion de ce passé. J’ai engagé toute mon œuvre dans ce travail mémoriel, du fait de la relation intime que j’entretiens avec la tragédie cambodgienne. Si ma création s’inscrit dans les pratiques artistiques contemporaines de représentation, elle constitue également une contribution au livre ouvert de l’histoire du Cambodge. Pour l’Histoire, pour le peuple cambodgien, pour les générations futures. Elle est aussi un hommage à ceux qui ne sont plus là.