Thèse soutenue

Récits, fictions, descriptions : l'ekphrasis comme pratique artistique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Damien Dion
Direction : Christophe Viart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts et sciences de l'art
Date : Soutenance le 15/11/2019
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris ; 1998-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut ACTE (Paris ; 2012-...)
Jury : Président / Présidente : Marie-Noëlle Semet-Haviaras
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Viart, Paul Ardenne, Magali Nachtergael
Rapporteur / Rapporteuse : Fabrice Flahutez

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

L’ekphrasis est traditionnellement définie comme la description verbale d’un objet artistique réel ou fictif. Elle est ainsi représentative d’un phénomène d’interférence entre le factuel et le fictionnel, mais également entre le verbal et le visuel. C’est avec le développement de démarches artistiques qui émergent dans les années 1960 que va s’opérer un véritable tournant linguistique et narratif de l’art où l’œuvre, sa documentation, son commentaire ou son récit vont se croiser, se fondre parfois, pour voir émerger des entités hybrides, parfois ambiguës. Par ailleurs, les stratégies de dis-cours, de commentaire et de récit par les artistes sur leur propre travail participent d’une volonté de réappropriation de l’artiste vis-à-vis, notamment, du critique d’art. C’est à partir des années 1950 qu’émergent ce que Jean-Marc Poinsot nomme des récits autorisés, c’est-à-dire ces discours dont les artistes accompagnent leurs prestations esthétiques, formes de commentaires par l’artiste, désireux de donner lui-même les clés de lecture de sa propre œuvre. Le discours sur l’art tend ainsi à se confondre avec un discours de l’art, au point d’être parfois intégré à la pratique elle-même. Repenser l’ekphrasis à l’aune de ces notions permet d’étudier des pratiques artistiques qui brouillent volontairement les pistes entre art, paratexte et contexte et génèrent des fictions. Cette question de la fiction artistique sera ainsi développée, notamment dans sa capacité à se disséminer dans le réel par le recours à la métalepse, une figure de style qui transgresse la frontière mouvante entre deux mondes : celui où l’on raconte et celui que l’on raconte.