La théorie de la connaissance de Clarence Irving Lewis
Auteur / Autrice : | Dominik Jarczewski |
Direction : | Jocelyn Benoist |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 20/06/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Baptiste Rauzy |
Examinateurs / Examinatrices : Jocelyn Benoist, Jean-Baptiste Rauzy, Éléonore Le Jallé, Aude Bandini, Vincent Mathias Girel |
Résumé
La thèse se propose d’étudier la philosophie de Clarence I. Lewis, auteur ignoré jusqu’à récemment dans l’histoire de la philosophie. Toutefois, à son époque, il était un des philosophes les plus populaires aux États-Unis. Plusieurs des idées de ses disciples célèbres (W. V. O. Quine, N. Goodman, W. Sellars) sont déjà présentes dans ses écrits. Lors de leur débarquement en Amérique, les néopositivistes ne rencontrèrent pas seulement en sa personne un avocat du pragmatisme, mais aussi un interlocuteur intéressé par leurs sujets et versé dans leur méthodologie logique. L’objectif de ma thèse est l’analyse détaillée de la position épistémologique de Lewis. Sa compréhension correcte permet de réfuter les interprétations erronées, fixées dans la littérature. Je soutiens que la compréhension du donné dans le sens pré-épistémologique comme expérience immédiate (contre le mythe du donné), l’entente fonctionnaliste des a priori (nécessaires pragmatiquement, mais sans statut ontologique privilégié) et la conception de la connaissance comme activité (l’interprétation comme interaction, contre la théorie copiste), faillible, mais capable d’assurer la vérité nécessaire pour la vie pratique, soutenues ensemble, ne sont pas seulement libres des difficultés pour lesquelles Lewis était attaqué, mais constituent un projet attrayant aujourd’hui.